En pleine escalade dans le golfe Persique et malgré le soutien américain aux pays arabes du golfe Persique, les Émirats arabes unis ont préféré réduire l’ampleur de leur intervention militaire au Yémen et concentrer leur potentiel militaire à l’intérieur du pays pour faire front à toute menace éventuelle dans la région, ont déclaré des diplomates occidentaux à Reuters.
Quatre diplomates occidentaux ont annoncé que les Émiratis avaient diminué leur contribution à la guerre du Yémen, car l’aggravation des tensions américano-iraniennes menace la sécurité de leur pays.
Les diplomates occidentaux, qui ont souhaité garder l’anonymat, ont par ailleurs révélé que les Émirats arabes unis ont retiré des troupes du port sud d’Aden et de la côte ouest du Yémen.
Les diplomates ont tenté de justifier la réduction de la présence émiratie en affirmant qu’Abou Dhabi préférait disposer de ses forces et de son équipement si les tensions entre les États-Unis et l’Iran s’aggravaient après les attaques contre les deux pétroliers dans le golfe Persique et la destruction d’un drone américain dans les eaux territoriales iraniennes.
Quelle que soit la raison du retrait des Émiratis du Yémen, l’important c’est que la guerre dévastatrice de la coalition saoudienne n’a débouché sur aucun acquis majeur pour les pays agresseurs. Au contraire, ils se sont retrouvés empêtrés dans un bourbier dont il est difficile de s’extirper.
Certains observateurs politiques estiment quand même que les différends de plus en plus profonds entre l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, chaque pays cherchant à défendre ses propres intérêts au Yémen, ainsi que les protestations quasi quotidiennes des citoyens yéménites contre la présence des occupants dans leurs pays, ont rendu la situation intenable pour les agresseurs.
En mars 2015, l’Arabie saoudite a formé une coalition de pays arabes et donné le coup d’envoi à une offensive militaire d’envergure contre le Yémen dans le but de remettre rapidement au pouvoir le président démissionnaire Abed Rabbo Mansour Hadi, projet qui n’a jusque-là pas pu être réalisé.
Plus de 15000 civils yéménites ont été tués par les bombardements de la coalition depuis 2015.
Source: Avec PressTV