Après les réseaux sociaux, l’un des outils les plus répandus des puissances pour influer sur l’opinion des pays cibles, il y a les sondages.
Attribués à des instituts ou encore à des think tanks dits spécialisés, ces soi-disant enquêtes révèlent, à quelques détails près, les plans que leurs auteurs concoctent en direction des pays en question. Il en est ainsi de ce sondage « américain » concernant l’Algérie, ce bastion de la Résistance en Afrique du Nord contre qui l’Amérique, la France et Israël opèrent depuis des mois voire des années sans parvenir à leurs objectifs.
Ce fameux sondage réalisé dans plusieurs pays arabes par le réseau de recherches de l’Université de Princeton, aux États-Unis, révèle en effet les tendances des Algériens vis-à-vis d’un certain nombre de questions sociales et politiques.
Quelle en est la base des données ? On l’ignore ! Toujours est-il que l’enquête réduit l’Algérien à quatre attributs : « féministe » et là il parle d’une exception algérienne, puisque l’Algérien n’est pas forcément contre une présidente de la République…
Autres attributs, « religieux», « homophobe », mais surtout « pas tellement antipathique envers Israël».
Ainsi les spécialistes du Princeton affirment que contrairement aux Libanais, aux Palestiniens et aux Égyptiens, les Algériens ne considèrent pas Israël comme une « grande menace ».
Le sondage est bien significatif alors qu’à Manama s’est déroulé ce que les manifestants marocains et tunisiens ont qualifié de conférence de la honte et ce que les plus antisionistes de tous les Nord-Africains, à savoir les Algériens, n’ont pas pu trop dénoncer, pris qu’ils sont dans les tourments des événements nationaux.
Le sondage parle d’une exception algérienne qui différencierait l’Algérien du Libanais, du Palestinien de l’Égyptien soit de ceux des Arabes qui sont les pires victimes d’Israël.
Pour le reste, l’entreprise de séparation de l’Algérie de l’axe de la Résistance suit ardemment son cours, les Israéliens parvenant enfin à faire émerger du cœur du Hirak l’argument kabyle. Alors que les drapeaux de la Kabylie brandis à tout-va tous les vendredis suscitent l’inquiétude, un article daté du janvier 2018, fait le tour des sites pro-israéliens. La tribune est titrée : « L’identification des Kabyles à Israël, la longue marche vers l’indépendance », et elle est écrite par le cinéaste et essayiste français Jean-Pierre Lledo, qui avoue ne pouvoir dissimuler son émotion en voyant les images de la Marche de Yennayer 2966, organisée le 12 janvier dernier en Kabylie à l’appel du Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK) .
Bref, rien de nouveau si ce n’est qu’Israël et Cie travaillent jour et nuit à l’émergence d’une Kabylie indépendante, un peu à l’image de la République sud-soudanaise.
Source: Press TV