Le numéro deux de la diplomatie des Emirats arabes unis s’est félicité mercredi de « la détente » au Soudan, où les chefs de la contestation ont appelé à la fin d’un mouvement de désobéissance civile pour laisser une chance à une médiation éthiopienne.
« La détente au Soudan invite à l’optimisme quant à un accord sur une période de transition fondée sur un partenariat réel et solide » entre les militaires et les chefs de la contestation, a écrit dans un tweet Anwar Gargash.
« On ne peut que se féliciter des efforts du Premier ministre éthiopien (Abiy Ahmed) pour rapprocher les positions en vue d’une solution politique », a-t-il ajouté.
Dans un autre tweet, M. Gargash a indiqué mardi soir que son pays était en contact avec tous les protagonistes soudanais et souhaitait une « transition pacifique ».
Or, selon des experts, les Emirats, l’Egypte et l’Arabie saoudite semblent soutenir les généraux .
La contestation soudanaise a accepté de mettre fin au mouvement de désobéissance civile lancé dimanche, pour reprendre les discussions avec les militaires au pouvoir afin de trouver une issue à la crise, à la faveur d’une médiation éthiopienne entreprise par M. Ahmed, qui s’est récemment rendu à Khartoum.
Les protestataires avaient initié le mouvement près d’une semaine après la violente dispersion, par la police, du sit-in devant le siège de l’armée à Khartoum, qui a fait des dizaines de tués.
La contestation réclame le transfert aux civils du pouvoir après la chute du président Omar el-Béchir le 11 avril, remplacé par un Conseil militaire de transition.
Les négociations sont suspendues depuis le 20 mai en raison de divergences sur la composition d’une nouvelle instance qui serait chargée de mener la transition pendant trois ans.
Après l’éviction du président Omar el-Béchir, les Emirats arabes unis se sont associés à l’Arabie saoudite pour apporter un soutien financier de trois milliards de dollars au Soudan.
Source: Avec AFP