Le chef de la diplomatie palestinienne, Riyad Al-Malki, a dénoncé lundi à Varsovie le soutien de l’ambassadeur américain à Jérusalem al-Quds occupee au projet israélien d’annexion d’une partie des territoires palestiniens occupés.
Il s’est demandé si Israël était « une vache sacrée » hors de toute atteinte.
Le diplomate a commenté devant la presse, au cours d’une visite en Pologne, les déclarations de l’ambassadeur David Friedman au New York Times, selon lesquelles dans certaines circonstances Israël aurait « le droit de garder une partie, mais probablement pas tout », des colonies israéliennes en Cisjordanie occupée, comme le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu l’a promis lors de sa campagne électorale.
« Avec cette déclaration, Friedman cherche à aider Netanyahu à avoir le courage de prendre une telle décision », ou au moins à en faire « une question à débattre non seulement en Israël, mais aux Etats-Unis et au niveau international », a dit M. Al-Malki, en soulignant qu’il s’agirait d’une violation du droit international et de résolutions de l’ONU.
Il a estimé que la communauté internationale aurait le devoir de réagir, rappelant que l’Union Européenne a pris des sanctions contre des agissements similaire – sans citer explicitement l’annexion de la Crimée ukrainienne par la Russie.
« Doit-on s’attendre à ce que la communauté internationale prenne des sanctions si Israël se hasarde à prendre une telle approche (…) ou est-ce qu’Israël est réellement la vache sacrée que personne ne peut toucher? », a encore dit le ministre palestinien.
Interrogé par ailleurs sur le plan du président américain Donald Trump pour le Proche-Orient – dont on ne connaît pas encore le contenu exact – et sur le sommet des 24-25 juin à Manama, où son volet économique doit être dévoilé, M. Al-Malki a réaffirmé que les Palestiniens ne renonceraient jamais à leurs aspirations à un Etat indépendant « en échange de quelques milliards de dollars ».
« Une telle conférence est condamnée à l’échec avant de commencer », a-t-il conclu.
Finalement, interrogé sur la participation de la Palestine à la suite de la conférence de Varsovie sur le Proche-Orient – prévue l’année prochaine à Washington – le ministre palestinien a déclaré que si l’invitation venait de la Pologne exclusivement, une délégation viendrait.
Mais « nous ne faisons pas confiance à l’administration américaine actuelle », a-t-il expliqué.
Source: AFP