L’OTAN dit ne pas vouloir réduire ses forces en Irak et plus précisément à al-Anbar, où elles agissent sur l’ordre des Américains présents à Ain al-Assad. De l’autre côté de la frontière, les USA continuent à maintenir leur présence illégale à al-Tanf, localité syrienne pas loin de la frontalière commune avec l’Irak, où ils forment et regroupent leurs supplétifs daechistes avant de les envoyer de plus en plus fréquemment à l’assaut des positions de l’armée syrienne et de ses alliés. Et pourtant, le corridor Irak-Syrie, contre lequel opèrent les USA, Israël et l’OTAN, est déjà ouvert.
Tout au long du mois de mai, les pèlerins irakiens quittaient l’Irak en direction du mausolée de Zaynab au sud de Damas, accompagnés des forces irakiennes. Celles-ci resserrent bien l’étau autour de la base américaine. En dépit de leurs fanfaronnades, les USA ont fini par libérer les milliers de réfugiés syriens d’al Rukban sur fond de manif anti-US des tribus de Deir ez-Zor. Dans ce contexte, les USA sauront-ils maintenir leur présence à al-Tanf ?
Un haut responsable américain a révélé mardi que les États-Unis ne ferait jamais partir leurs effectifs de la base militaire d’al-Tanf dans le sud-est de la Syrie, au triangle frontalier syro-irako-jordanien, où sont déployés 200 militaires américains.
Ce responsable américain sous le sceau de l’anonymat indique que le conseiller à la sécurité nationale de la Maison-Blanche, John Bolton, avait fait part du prolongement de la mission des forces US sur la base d’al-Tanf.
Auparavant, Bolton avait déclaré que Washington accorderait la priorité aux inquiétudes d’Israël et de la Jordanie, avant toute décision de rapatrier ses 200 militaires présents sur la base militaire d’al-Tanf. Pour sa part, le président américain, Donlad Trump, avait annoncé le 19 décembre dernier le retrait de Syrie des troupes américaines.
Des médias occidentaux ont fait part de la récente décision des États-Unis de reconduire le déploiement de leurs effectifs près de la frontière de l’Irak, au moment où des heurts éclatent fréquemment entre les forces syriennes et les terroristes soutenus par les États-Unis.
Jeudi dernier, des sources sur le terrain ont annoncé que les troupes de l’armée syrienne avaient attaqué les terroristes de Daech près d’al-Tanf, ville sous contrôle américain, causant la mort de plusieurs éléments terroristes.
De l’autre côté de la frontière, la coalition US a fait part de son intention de rester à Ain al-Assad, dans la province irakienne d’al-Anbar. Le commandant canadien de l’OTAN en Irak a par ailleurs confirmé la prolongation de la mission des militaires de l’Alliance atlantique sur le territoire irakien. « Malgré l’escalade Iran-USA, l’OTAN renouvelle sa mission en Irak », a indiqué le commandant de l’OTAN, Dany Fortin.
Le commandant canadien a prétendu que les forces de la coalition sous l’égide des États-Unis avaient pu réduire considérablement les menaces et qu’elles étaient en mesure de continuer leur mission sur le sol irakien, alors que certaines sources locales indiquent que les terroristes sont formés par les forces de la coalition américaine.
Le Parlement irakien et les Hachd al-Chaabi plaident pour le retrait de toutes les forces étrangères — les soldats américains entre autres — présentes dans leur pays.
Alors que le Parlement irakien doit se prononcer sur un projet de loi allant dans ce sens, un membre de la commission de la sécurité et de la défense du Parlement irakien, Karim al-Mohammadawi, a déclaré le 2 juin que les États-Unis avaient multiplié les pressions sur le Parlement et le pouvoir judiciaire pour dissuader les législateurs irakiens de ratifier le projet de loi en question. Cependant, les tentatives américaines sont jusque-là restées stériles. Les efforts conjoints de la Syrie et de l’Irak pour mettre à la porte les envahisseurs occidentaux ont déjà porté leurs fruits, comme en témoigne l’ouverture du corridor Syrie-Irak, malgré les tentatives de sabotage de la coalition américaine et de leurs mercenaires terroristes sur les territoires des deux pays.
Source: PressTV