La récente escalade militaire à Gaza qui s’est soldée par le tir de 700 missiles de la Résistance contre les colonies israéliennes, n’a pas fini de dire son dernier mot, les analystes israéliens y revenant de long en large.
Le site israélien Walla affirmait fin mai que la récente salve balistique qui s’est abattue sur Israël en moins de trois jours n’était à vrai dire que la pointe de l’iceberg et qu’à présent les colonies israéliennes devraient s’attendre à recevoir en plein fouet les « missiles à guidage laser » palestiniens. « Le pire est que nos services de renseignement ne savent presque rien sur ses arsenaux de missiles à guidage laser.
En 2014, le Hamas s’en est servi contre les chars israéliens mais il n’en disposait pas beaucoup. Certaines sources affirment que l’arsenal du Hamas en compte désormais 1500 alors que l’armée israélienne ignore leur nombre exact ainsi que leur portée ».
Maariv, lui, s’en est pris, lui aussi dans un article daté de fin mai, à l’armée de l’air israélienne qui a été incapable de « localiser les sites d’où les missiles palestiniens étaient lancés »: « les missiles dont dispose le Hamas ne sont plus des engins rudimentaires. Ils ont atteint Beer Sheva avec ses multiples localités? Ce n’est pas avec le mur et ce genre de remède raboteux qu’on saurait contrer la montée en puissance balistique de Gaza. Avez-vous pensé que fera l’armée de l’air, si le Hamas parvenait à se doter des missiles anti-avion? »
Cette crainte a atteint son apogée depuis le vendredi 31 mai où le chef du bureau politique de la Résistance palestinienne, Yahya Sinouar a revendiqué les liens qu’entretient de longue date l’Iran avec la branche militaire du mouvement, à savoir les brigades Qassam. Sinouar a rendu hommage à l’Iran qui a doté la Palestine des missiles qui ont parlé au cours de la récente confrontation et ont visé Beer Sheva.
Des analystes politiques ont vu à travers cette revendication le signe d’une continuité: Si en Syrie le Hamas politique a commis l’erreur stratégique de trahir la Résistance, sa branche militaire, elle, n’a pas suivi. « Ce que Sinouar a dit le vendredi 31 mai, a la valeur d’un avertissement pour Israël. Il a reconnu que ce que l’Iran a transmis à Gaza ce n’est pas des pièces de missiles mais la technologie d’en fabriquer. Il s’agit d’une technologie mouvante qui pourrait aboutir aussi à la fabrication des missiles anti-avion. La Résistance palestinienne s’est munie de drones kamikaze. Il en fera de même pour avoir de quoi défier les avions israéliens. Surtout que le Hamas semble se rapprocher de plus en plus du Jihad islamique de la Palestine, qui lui est partenaire stratégique de l’Iran », note un analyste.
Le vendredi 7 juin, l’armée israélienne a prétendu avoir déjoué « une tentative du Hamas visant à introduire, via la mer, des matériaux de fabrication de missiles dans la bande de Gaza ». L’armée israélienne a même diffusé une courte vidéo montrant un hélicoptère israélien qui tire des coups d’avertissement sur un supposé bateau de contrebande, bateau par la suite intercepté par deux patrouilleurs de l’unité de la 916ème flotte israélienne. Mais le coup semble n’être qu’une simple mise en scène destinée à apaiser les craintes de plus en plus vives des colons israéliens.
L’armée israélienne n’a publié aucun cliché ni photo du prétendu « matériel de fabrication de missiles » saisi. Selon des analystes, il est bien trop tard pour qu’Israël puisse entamer réellement le pouvoir balistique de la Résistance qui n’importe pas de missiles mais en fabrique elle-même.
Source: PressTV