Une haute autorité des Hachd al-Chaabi a jugé insignifiantes les déclarations de certains dirigeants irakiens qui disent que l’Irak doit rester neutre dans la crise que les États-Unis ont déclenchée contre l’Iran.
Sayed Hachem al-Haïdari, responsable adjoint des affaires culturelles des Hachd al-Chaabi, a déclaré lors d’une cérémonie en hommage aux martyrs dans la capitale irakienne : « Dans la crise actuelle que les États-Unis ont créée contre la République islamique d’Iran, certains dirigeants irakiens disent qu’il faut rester neutre. »
« Nous respectons ces personnes, mais nous n’acceptons pas leur point de vue, car il contredit la religion musulmane, le chiisme et même le nationalisme irakien », a ajouté al-Haïdari.
« Comment peut-on rester neutre dans la lutte entre le vrai et le faux et entre l’oppresseur et l’opprimé ? Est-ce compatible avec les enseignements de l’école de l’imam Hossein (que le salut de Dieu soit sur lui) et l’attente de l’Imam Mahdi (que le salut de Dieu soit sur lui) ? Comment pouvons-nous parler de neutralité sur le territoire irakien, qui est le territoire de l’Imam Hossein et du gouvernement mondial de l’Imam Mahdi (que le salut de Dieu soit sur lui) ? », s’est-il interrogé.
« Même s’il y a des gens qui ne voient pas cette question d’un point de vue religieux, ils ne peuvent pas rester neutres sur la question du nationalisme irakien », a-t-il poursuivi.
« Le nationalisme irakien exige que nous nous rangions du côté de ceux qui nous ont aidés dans des moments difficiles en nous fournissant des armes et des renforts et en nous offrant des martyrs, et non pas du côté de ceux qui ont introduit les terroristes en Irak pour massacrer le peuple », a-t-il souligné.
« L’ancien Premier ministre irakien, Haïder al-Abadi, avait annoncé lors de son mandat que plus de cinq mille Saoudiens s’étaient rendus en Irak et y avaient mené des opérations suicides », a rappelé al-Haïdari.
« Aujourd’hui, certains parlent du retour dans le giron des pays arabes, d’amitié et de fraternité avec tous les pays. Cela n’est ni raisonnable ni cohérent avec nos principes religieux et notre nationalisme », a-t-il déploré.
Dans le même temps, de nombreux dirigeants et personnalités politiques et religieuses d’Irak, issus de divers groupes religieux et ethniques, ont mis l’accent dans un communiqué, lors de leurs discours ou dans des interviews accordées aux médias ces derniers mois sur la solidarité avec le peuple iranien face aux États-Unis, tout en condamnant les actions unilatérales de Washington contre Téhéran.
Il convient de noter que ces évolutions interviennent simultanément à la multiplication des provocations et des menaces américaines contre les pays de la région, notamment l’Iran et l’Irak, et la campagne d’intoxication de Washington et de certains pays arabes de la région dans le but d’accentuer la pression sur l’Iran.
Après la multiplication de provocations et des menaces proférées par les autorités américaines ces dernières semaines dans la région, y compris en Irak, nombre de dirigeants politiques de ce pays ont critiqué les conséquences dangereuses de la violation de la souveraineté irakienne par les États-Unis et les conséquences désastreuses de la montée des tensions en Irak et dans toute la région.
Source: Avec PressTV