Le ministre des Affaires étrangères iranien Mohammad Javad Zarif a répondu lundi aux dernières menaces de Donald Trump à l’encontre de son pays en affirmant que « les railleries génocidaires » du président américain ne mettraient « pas fin à l’Iran ».
« M. Trump espère réussir là où Alexandre (le Grand), Gengis (Khan) et les autres agresseurs ont échoué », écrit M. Zarif sur son compte Twitter en faisant référence à deux conquérants étrangers ayant dominé la Perse (l’ancien nom de l’Iran) à une période donnée de son histoire plurimillénaire.
« Les Iraniens sont restés debout pendant des millénaires alors que leurs agresseurs (sont) tous partis. Le #TerrorismeEconomique et les railleries génocidaires ne mettront pas +fin à l’Iran+ », ajoute M. Zarif.
Il s’agit d’une réponse directe du chef de la diplomatie iranienne au dernier message contre l’Iran publié par le président américain, la veille sur le même réseau social.
« Si l’Iran veut se battre, ce sera la fin officielle de l’Iran. Plus jamais de menaces à l’encontre des Etats-Unis », avait écrit M. Trump.
« #NeJamaisMenacerUnIranien. Essayez le respect – ça marche », a également rétorqué M. Zarif à l’hôte de la Maison Blanche.
Les tensions entre Washington et Téhéran connaissent un nouvel accès depuis une dizaine de jours, après que les Etats-Unis eurent annoncé un renforcement de leur présence militaire au Moyen-Orient pour faire face à de présumées « menaces » iraniennes à leur endroit.
Face à ce déploiement de force, l’Iran calme le jeu et ne cesse de répéter qu’il ne veut pas la guerre tout en mettant Washington en garde contre l' »illusion » qu’il y aurait à vouloir attaquer l’Iran.
Le général Hossein Salami, commandant du corps des Gardiens de la Révolution islamique (GRI), a affirmé le 19 mai que l’Iran ne voulait pas de la guerre avec les Etats-Unis, tout en ajoutant que Washington n’en avait pas la volonté. «La différence entre nous et [les Américains], c’est qu’ils ont peur de la guerre», a-t-il lancé, cité par l’agence iranienne Fars News.
Source: Agences