La région du golfe Persique a traversé une semaine tumultueuse marquée par plusieurs événements qui interpellent : l’envoi du porte-avions Abraham Lincoln et l’incident dans le port de Fujaïrah où des dommages ont été causés à quatre navires de commerce. Une guerre serait-elle sur le point d’éclater ? Qui sont les auteurs des actes de sabotage dans le port de Fujaïrah ? Pourquoi Ansarullah a-t-il pris pour cible les installations pétrolières d’Aramco ? Est-ce que Washington veut la guerre avec l’Iran ? Les réponses à ces questions ne sont pas évidentes. Par contre, ce qui est évident est que Riyad et Abou Dhabi sont dans l’incertitude et attendent, rapporte le journal qatari Al-Sharq.
« Washington, qui s’inquiète de ses intérêts et de ceux de ses alliés, menace l’Iran d’une intervention militaire et transforme le golfe Persique en camp militaire. Mais le vent pourrait tourner au détriment des revendications de l’Arabie saoudite et des Émirats arabes unis.
Les dernières évolutions montrent que Washington a trompé ses alliés avec un défilé militaire près du détroit d’Ormuz. Il n’a pas défendu Riyad et Abou Dhabi, et n’a même pas empêché les attaques d’Ansarullah contre le territoire saoudien.
Le secrétaire d’État américain Mike Pompeo a déclaré que son pays n’était pas disposé à entrer en guerre avec l’Iran tant que les intérêts américains et la sécurité de ses bases militaires seraient compromis. Le président américain Donald Trump a rejeté tout projet de déploiement des forces US dans la région. Et l’Ayatollah Ali Khamenei a également exclu toute guerre avec les États-Unis. »
Se référant à l’incident du port de Fujaïrah et des opérations de drones d’Ansarallah contre les installations pétrolières saoudiennes, Al-Sharq écrit que « les États-Unis avaient toutes les excuses pour déclarer la guerre à l’Iran, mais elle n’a pas eu lieu, car les intérêts américains n’étaient pas menacés. Les Américains ont envoyé le message suivant : “Nous ne soutenons personne, nous ne protégeons que nos intérêts et nos bases militaires” ».
Selon le journal, les vrais perdants, comme le montrent les données économiques, sont les Émirats arabes unis et l’Arabie saoudite. Leurs principaux indices boursiers ont chuté suite à l’attaque contre les installations d’Aramco. Les dégâts causés s’élèvent à environ 31 milliards de dollars en moins de 72 heures.
« Le citoyen saoudien se demande maintenant ce qu’il en est de l’argent versé par l’Arabie saoudite à Trump pour le protéger. Maintenant que le principal pilier économique de l’Arabie saoudite (Aramco) a été visé, Trump a empoché une fortune et se moque bien des Saoudiens », indique-t-il.
Source: PressTV