L’Arabie saoudite a demandé samedi la convocation de sommets du Conseil de coopération du Golfe (CCG) et de la Ligue arabe, à la suite du sabotage de navires dans le Golfe et d’attaques contre des stations de pompage dans le royaume.
Ces deux sommets extraordinaires auxquels Ryad invite ses partenaires se tiendraient le 30 mai prochain à La Mecque « pour discuter de ces agressions et de leurs conséquences sur la région », a indiqué l’agence de presse officielle saoudienne SPA.
Il s’agit « de se consulter et de se coordonner avec les dirigeants frères » à propos de « tous les sujets susceptibles de renforcer la sécurité et la stabilité dans la région ».
Les Emirats arabes unis ont aussitôt « salué » cette initiative.
L’agence SPA a indiqué que le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane s’était entretenu au téléphone avec le secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo des mesures à adopter afin de renforcer la sécurité dans la région.
Les forces yéménites (armée + Ansarullah) ont revendiqué une attaque mardi dans la région de Ryad, effectuée avec des drones contre deux stations de pompage d’un oléoduc reliant l’est à l’ouest du royaume saoudien. Elles ont affirmé que cette opération constitue une riposte aux massacres commis par Ryad à l’encontre du peuple yéménite.
Dimanche, quatre navires avaient été sabotés au large des Emirats arabes unis, à l’entrée du Golfe: deux pétroliers saoudiens, un navire norvégien et un cargo émirati.
Le communiqué saoudien souligne « les graves conséquences de ces attaques », notamment pour « les routes d’approvisionnement et la stabilité des marchés mondiaux du pétrole ».
Les Etats-Unis ont annoncé le 5 mai le déploiement dans le Golfe du porte-avions Abraham Lincoln ainsi que de bombardiers B-52, invoquant une « menace » de l’Iran.
Durant une conférence de presse à Ryad, le ministre saoudien des Affaires étrangères Adel al-Jubeir a affirmé que son pays « ne veut pas une guerre » avec l’Iran et « va tout faire pour la prévenir ».
Interrogé sur les récentes attaques contre des navires dans le Golfe, le ministre a dit: « Nous enquêtons sur ce problème. Les principaux enquêteurs sont bien sûr les Emirats arabes unis (…) Nous avons quelques indications et nous allons les présenter lorsque l’enquête sera achevée ».
Source: Avec AFP