Un document publié, mardi 7 mai, par la Banque centrale vénézuélienne a révélé que Caracas s’en tenait à sa politique de libéralisation du marché des devises, car elle avait introduit la vente et l’achat totalement libres de devises étrangères, y compris le dollar, dans les banques commerciales.
« Nous sommes en train de nous libérer des cordes, du chantage et du dollar en tant que mécanisme financier. Un grand processus historique est en cours avec les gens qui disent au monde. Oui, nous pouvons produire, vivre et fonctionner sans le dollar et sans le système financier », a déclaré Maduro en direct sur une chaîne de télévision publique mercredi.
Le président a qualifié les changements en cours de processus de libération du blocus américain.
Le gouvernement vénézuélien a établi le contrôle de toutes les opérations en devises dans le pays depuis 2003. En conséquence, un marché illégal d’opérations en devises s’est formé dans le pays, son taux de change dépassant le taux de change officiel des dizaines de fois.
Le Venezuela a libéralisé ses opérations en dollars en août 2018. Toutefois, le système de change officiel DICOM est resté en place. Son taux n’est que récemment devenu égal au taux dit du marché noir et l’a même dépassé.
Dans le même temps, la nouvelle réglementation donne aux banques commerciales le droit de vendre et d’acheter des devises à leurs propres taux. Le document, publié par la Banque centrale, ne mentionnait toutefois pas le système DICOM.
Les tensions au Venezuela persistent depuis le mois de janvier, lorsque le président de l’Assemblée nationale, Juan Guaido, s’est proclamé président par intérim. Cette démarche a été soutenue par Washington, le Brésil, la Colombie, l’Argentine et d’autres États de la région.
Maduro, à son tour, a accusé les États-Unis d’avoir tenté d’organiser un coup d’État afin d’installer Guaido en tant que marionnette américaine et de s’approprier les ressources naturelles du Venezuela.
La Russie, la Bolivie, la Chine, Cuba, la Turquie et plusieurs autres pays ont exprimé leur soutien à Maduro en tant que seul président légitime du Venezuela.
Source: PressTV