Le président libanais, Michel Aoun, a estimé jeudi, alors qu’il recevait une délégation du Conseil des églises au Moyen-Orient, que le Liban cesserait d’exister si les nombreux réfugiés palestiniens et syriens présents actuellement dans le pays devaient y rester indéfiniment.
Rappelant qu’Israël « avait annoncé que les réfugiés palestiniens resteront là où ils se trouvent », M. Aoun a déclaré : « Le Liban n’aura plus d’existence si un demi-million de réfugiés palestiniens et 1,6 million de réfugiés syriens restent (dans le pays). Sa démographie est en train de changer complètement ».
Aoun a en outre dit œuvrer continuellement pour « renforcer la présence des chrétiens en Orient » et a demandé à la délégation « d’aider le Liban à résoudre le problème des déplacés syriens en persuadant les pays occidentaux d’accepter qu’ils retournent dans leur pays le plus tôt possible ».
Selon les chiffres du Haut-Commissariat aux réfugiés de l’ONU, le Liban accueille un peu plus de 970.000 réfugiés syriens, officiellement inscrits sur les registres onusiens. Les trois quarts de ces réfugiés vivent sous le seuil de la pauvreté.
Alors que leur retour en Syrie fait partie d’une polémique entre les formations politiques libanaises, ces dernières s’écharpent sur la nécessité de coopérer ou pas avec le pouvoir syrien pour assurer ce retour.
Les Etats-Unis exercent des pressions sur leurs alliés pour qu’ils refusent le retour des réfugiés avant à un règlement politique du conflit en Syrie.
Quant aux réfugiés palestiniens vivant au Liban, les autorités libanaises avaient annoncé en décembre 2017 que leur nombre s’élevait à 174.000, dans un premier recensement officiel.
Source: Avec OLJ