La Bourse de Beyrouth a suspendu lundi ses opérations, en raison d’une grève ouverte des employés de la Banque centrale qui paralyse toute transaction boursière, a annoncé l’institution dans un communiqué.
Les fonctionnaires de la Banque du Liban (BDL) ont amorcé samedi une grève ouverte pour protester contre un projet de budget étudié par le gouvernement pour réduire le déficit public, et qui prévoit notamment une révision de certains bénéfices financiers dont ils jouissent.
« Etant donné la grève ouverte décrétée par les employés de la Banque du Liban, et vu que la régularisation et la compensation (des transactions boursières) ne peuvent plus avoir lieu (…) la Bourse de Beyrouth a décidé de suspendre les échanges jusqu’à » la fin de la grève, selon le communiqué.
D’autres syndicats du secteur public ont appelé à des grèves ces dernières semaines, alors que le mécontentement monte contre les coupes budgétaires et des révisions des salaires des fonctionnaires prévues par le gouvernement.
« Notre gouvernement doit mettre en place le budget le plus austère de l’histoire du Liban », avait plaidé en avril le Premier ministre Saad Hariri, estimant que la « situation financière » du pays ne « permettait pas d’augmenter les dépenses publiques ».
Le Liban s’est engagé l’an dernier lors d’une conférence internationale parrainée par Paris à mener plusieurs réformes économiques, dont la réduction du déficit public, en contrepartie de promesses de prêts et de dons de la communauté internationale d’une valeur de plus de 11 milliards de dollars.
La croissance libanaise évolue autour de 1% et le pays croule sous une dette à 141% du PIB, selon l’agence de notation internationale Moody’s.
L’économie souffre notamment des répercussions de la guerre en Syrie voisine, déclenchée en 2011.
Source: AFP