Les autorités américaines reconnaissent la grande préoccupation de la Maison Blanche quant à la réaction de l’Iran à sa campagne de pression maximale.
Alors que l’administration américaine a commencé dès jeudi 2 mai à sanctionner les clients du pétrole iranien, certains responsables de la Maison Blanche avertissent que le fait de réduire à zéro les exportations pétrolières de l’Iran s’annonce plus difficile que prévu.
Ils ont révélé, dans un entretien avec la chaîne de télévision CNN, que l’administration Trump s’inquiétait de possibles réactions vigoureuses de la République islamique d’Iran aux sanctions pétrolières que Washington lui avait imposées. Les responsables ont averti que les États-Unis devraient se préparer à ces réactions.
Selon les mêmes sources, les États-Unis craignent que l’Iran ne prenne pas pour cible leurs avoirs et bases militaires au Moyen-Orient, en réaction à l’annulation par Washington des exemptions desquelles profitaient ses clients pour acheter le brut iranien.
Des responsables de la Maison-Blanche prévoient que les clients du pétrole iranien trouvent des solutions qui leur permettent de contourner les sanctions américaines, voire de réduire leur dépendance au système financier des États-Unis.
Dans la foulée, Elizabeth Rosenberg, ancienne conseillère en chef au département du Trésor américain, a déclaré: « Je ne pense pas que Washington puisse ramener à zéro les exportations pétrolières de l’Iran. Ces exportations pourraient connaître une diminution mais elles ne seront jamais réduites à zéro. Washington connaîtra un grand défi pour mettre en œuvre ce plan. »
Citant des analystes politiques et des économistes, la chaîne de télévision CNN a rapporté que les divergences de vue entre les responsables de la Maison Blanche en termes de politique américaine vis-à-vis de l’Iran risquaient d’affecter la politique extérieure des États-Unis, d’autant plus que ces derniers essayaient de se rapprocher de l’Inde et de la Chine en vue de conclure des accords commerciaux.
Henry Rome, un analyste auprès du groupe Eurasie, a déclaré que « si les Iraniens envisagent de réagir aux sanctions pétrolières américaines, ils pourront choisir une option cybernétique et lancer des attaques de ce genre contre les raffineries de l’Arabie saoudite ou les banques du Moyen-Orient ».
D’autre part, les experts réaffirment que les États-Unis auront du mal à combler le vide pétrolier, dû à l’absence de l’Iran sur le marché, en raison des tensions avec le Venezuela, des conflits en Libye et de la décision de l’Arabie saoudite de réduire sa production.
Source: PressTV