À l’occasion du 14e anniversaire de la fin de toute opération d’échange militaire entre le Venezuela et les États-Unis, le Président Maduro a assuré que les troupes américaines n’interviendraient plus jamais sur le sol vénézuélien.
Fidèle aux engagements de son prédécesseur, Hugo Chavez, le Président vénézuélien Nicolas Maduro a déclaré qu’il ne tolérerait jamais la présence des forces armées américaines au Venezuela.
«Il y a quatorze ans, le commandant Chavez a confirmé la volonté de faire respecter la souveraineté nationale en mettant fin à l’ingérence militaire des États-Unis dans nos forces armées. En tant que fils de Chavez, je vous garantis que la botte Yankee ne marchera plus jamais sur notre terre sacrée», a-t-il écrit sur Twitter.
Le 24 avril 2005, l’ancien Président Hugo Chavez avait annoncé le départ des instructeurs américains des bases vénézuéliennes, affirmant que cette mesure visait à «garantir l’indépendance et la souveraineté nationales».
Il avait également suspendu toute opération commune et tout programme d’échanges militaires avec les États-Unis, qui prévoyaient l’envoi de délégations de responsables vénézuéliens dans les écoles militaires américaines.
Iran et Venezuela plaident pour le multilatéralisme à l’ONU
Sur un autre plan, les chefs de la diplomatie de l’Iran et du Venezuela, Javad Zarif et Jorge Arreaza, dont les pays sont les deux principales bêtes noires des Etats-Unis, ont plaidé vigoureusement mercredi à la tribune de l’Assemblée générale de l’ONU en faveur du multilatéralisme.
Les « efforts diplomatiques collectifs ne sont plus l’option prudente, ils sont maintenant la seule solution », a souligné Javad Zarif, lors d’un débat organisé à l’occasion de la première Journée internationale du Multilatéralisme et de la Diplomatie pour la Paix décrétée par l’ONU.
L’Iran multiplie ses engagements « en faveur du multilatéralisme », a-t-il assuré en énumérant à l’ouest de l’Iran une « approche d’inclusion régionale » des voisins de l’Irak et une coopération renforcée avec Damas, Ankara et Moscou, à l’est une « approche régionale » pour la paix et la stabilité en Afghanistan, et au nord une autre « démarche multilatérale pour la stabilité régionale et la lutte contre le terrorisme » autour de la mer Caspienne.
Au sud, « nous avons contribué au processus de Stockholm pour le Yémen et avons aussi proposé un forum de dialogue régional dans le Golfe persique (…) pour aider au règlement des différends », a ajouté Javad Zarif.
Le ministre s’en est aussi pris aux Etats-Unis en dénonçant « l’imposition extraterritoriale de législations nationales, le mépris des accords internationaux et de la Cour internationale de Justice ». « Comme si toute cette illégalité ne suffisait pas, les Etats-Unis punissent également ceux qui s’efforcent de s’acquitter de leurs obligations multilatérales en vertu d’une résolution demandant la normalisation des relations économiques avec l’Iran ».
« C’est la première fois dans l’histoire des Nations unies qu’un membre permanent du Conseil de sécurité punit des pays pour avoir observé les résolutions du Conseil de sécurité », a-t-il lancé, soulignant que c’était sans précédent et parlant d' »unilatéralisme destructif ».
Avant lui, son homologue vénézuélien, s’exprimant au nom du Mouvement des non-alignés (120 Etats membres) avait aussi critiqué les Etats-Unis. Ses membres « veulent réitérer leur vive inquiétude face à une tendance croissante de recours à l’unilatéralisme, à l’arbitraire, qui hypothèque la charte des Nations unies, le droit international dans son ensemble », a dit Jorge Arreaza.
« Y compris avec la menace d’usage de la force, la pression et les mesures coercitives pour atteindre des objectifs politiques nationaux », a ajouté le ministre vénézuélien.
A l’entame de son discours, tous les diplomates des pays membres du Groupe de Lima, composé de 13 pays latino-américains et du Canada qui ne reconnaissent pas le régime de Nicolas Maduro, avaient ostensiblement quitté la salle.
Les Etats-Unis assistent sans prise de parole au débat organisé à l’Assemblée générale, au cours duquel plus de 70 pays au total devaient s’exprimer. Ils ont également quitté la salle au moment de la prise de parole du ministre vénézuélien.
Sources: Sputnik + AFP