L’Irak, qui tente de se placer en acteur diplomatique incontournable dans un Moyen-Orient divisé, accueille samedi un sommet des chefs de Parlement de ses voisins, des Etats pour certains ennemis.
Lors de cette réunion placée sous le slogan de « la stabilité et le développement de l’Irak » seront présents les chefs de Parlement saoudien, koweïtien, syrien, jordanien et turc ainsi qu’un haut responsable iranien, le chef du Parlement de la République islamique s’étant excusé, a indiqué un porte-parole de l’Assemblée irakienne à l’AFP.
Bagdad s’est déjà parée de drapeaux de ces pays dont certains sont à couteaux tirés voire en rupture diplomatique, comme l’Iran et l’Arabie saoudite, grands rivaux régionaux, ou l’Arabie saoudite et la Syrie.
L’Irak, « vainqueur du terrorisme est honoré de la présence de ses voisins à Bagdad », a écrit sur Twitter Mohammed al-Halboussi, président du Parlement irakien.
Pris en étau entre ses deux grands alliés, l’Iran et les Etats-Unis, eux-mêmes ennemis, l’Irak tente depuis qu’il a « vaincu » il y a un peu plus d’un an les jihadistes takfiristes de Daech de miser sur son emplacement géographique au cœur du Moyen-Orient.
Largement dépendant des importations de gaz et d’électricité d’Iran, l’Irak a obtenu une exemption de Washington, qui a réimposé de sévères sanctions contre Téhéran et son secteur énergétique notamment.
Partisan d’un retour de la Syrie au sein de la Ligue arabe, Bagdad a récemment renforcé ses liens avec Ryad, qui soutient l’opposition au régime de Bachar al-Assad, après près de 30 années de rupture diplomatique.
Le président du Parlement irakien a déjà reçu vendredi le président du Conseil du peuple syrien, Hammouda Sabbagh, qui avait participé début mars, pour la première fois depuis la guerre qui a éclaté en 2011 en Syrie, à une réunion interparlementaire arabe à Amman.
Source: Avec AFP