Les sanctions américaines contre le pétrole en provenance du Venezuela et de l’Iran ont poussé certaines raffineries européennes à se tourner vers les importations russes pour combler les manques de brut à haute teneur en soufre, selon The Hill.
Les sanctions américaines contre le pétrole en provenance du Venezuela et de l’Iran ont joué un rôle déterminant dans la politique énergétique de la Russie, a annoncé The Hill se basant sur une nouvelle analyse révélant que les raffineurs européens se sont tournés vers les importations russes pour faire face à la pénurie de brut sulfuré.
Ainsi Reuters a rapporté vendredi 12 avril que les sanctions que les États-Unis avaient introduites contre les livraisons de pétrole vénézuéliennes et iraniennes avaient entraîné une pénurie mondiale de brut sulfuré, plus lourd que le pétrole produit par des pays comme les États-Unis, qui connaissent actuellement une production record du pétrole plus léger que ses concurrents russe, vénézuélien ou iranien.
Selon le rapport de l’agence, la baisse de la disponibilité des importations iraniennes ou vénézuéliennes — qui sont en grande partie intouchables du fait de la pression exercée sur les sociétés étrangères par le département d’État — a provoqué une ruée des acheteurs vers le pétrole russe Urals.
«L’Urals s’est ancré dans une zone positive par rapport au Brent et rien ne laisse penser à une prochaine réduction de son prix», a déclaré un analyste européen à Reuters.
Des analystes signalent que l’augmentation du nombre d’acheteurs de l’Urals a permis aux sociétés russes de gagner en mars 140 millions de dollars de plus qu’en octobre dernier. D’autant plus qu’une nouvelle raffinerie en Turquie, construite spécialement pour traiter le pétrole lourd, devrait exacerber la situation.
À l’heure actuelle les négociants cherchent une alternative au pétrole russe, sans cependant réussir à la trouver.
«Tous les raffineurs recherchent de l’Urals ou un remplaçant pour l’Urals. Et nous voyons que ce pétrole ne suffit pas pour tout le monde», a déclaré un trader.
Source: Sputnik