Un des chefs du Hamas à Gaza a déclaré, le samedi 6 avril, que le Hamas était prêt à continuer à faire usage de la force face à ‘Israël’.
« Nos doigts sont sur la gâchette et ils resteront pressés contre elle afin de protéger notre peuple. Nous serons l’épée et le bouclier des Palestiniens », a déclaré Yahya Sinwar dans un discours prononcé à Gaza, selon la chaîne de télévision Al-Aqsa liée au Hamas.
« Si la bande de Gaza est entraînée dans une guerre, Israël en souffrirait. Il devra évacuer non seulement les colonies situées autour de la bande de Gaza, mais également Ashdod et Ashkelon et même Tel Aviv », a-t-il ajouté.
Sinwar a également souligné le rôle joué par les médiateurs égyptiens dans les négociations en vue de parvenir à un accord de trêve entre ‘Israël’ et le Hamas, précisant que le Caire « avait un rôle important à jouer en vue d’alléger le siège imposé à Gaza », et que les Palestiniens de l’enclave leur en étaient « reconnaissants ».
« Ensemble avec notre peuple, nous avons réussi à obliger le monde entier à se pencher sur la question du blocus imposé à Gaza et à rechercher des solutions », a ajouté M. Sinwar.
‘Israël’ et l’Égypte imposent plusieurs restrictions concernant la circulation des personnes et des biens à destination et en provenance de Gaza.
Le discours de Sinwar intervient au lendemain des manifestations le long de la frontière entre les territoires occupés et la bande de Gaza, qui ont attiré plus de 10.000 Palestiniens vendredi.
Les prisonniers palestiniens s’apprêtent à une grève de la faim
Sur un autre plan, une grève de la faim devrait être entamée, ce dimanche, par les détenus palestiniens incarcérés dans les geôles de l’occupation, pour protester contre les conditions de leur détention.
Les détenus insistent sur la nécessité d’enlever les systèmes de brouillage cancérigènes installés par l’occupation dans leurs cellules, leur permettre de communiquer et de recevoir leurs proches, et améliorer leurs conditions médicales.
Ces dernières semaines, les tensions dans les geôles de l’occupation n’ont cessé de croître en raison de la répression menée par les autorités pénitentiaires qui ont annoncé des conditions de détention plus rigoureuses à l’encontre des détenus, notamment l’installation de systèmes de brouillages dangereux pour la santé, sous prétexter d’empêcher les communications par téléphones portables.
En 2017, près de 800 détenus palestiniens dans les geôles de l’occupation avaient mis un terme à 41 jours de grève de la faim, lancée sur un appel de Marwan Barghouti, après avoir obtenu des garanties sur une amélioration de leurs conditions de détention.
Sources: médias israéliens + PalToday