Le dirigeant de la société israélienne NSO Group du logiciel d’espionnage Pegasus a semblé complètement dérouté lors d’une interview avec une télévision américaine sur l’implication de sa société dans l’assassinat du dissident saoudien Jamal Khashoggi.
Dans un entretien avec la CBS dans le cadre de son programme 60 minutes, Shalev Hulio a feint condamner dans les termes les plus fermes la mort de Khashoggi, tué dans le consulat de son pays à Istanbul le mois d’octobre dernier, par un commando saoudien proche du cercle du prince héritier Mohamad ben Salmane. Démentant que la technologie de sa société, qui infiltre les téléphones portables puisse y être impliquée.
Mais lorsque l’animatrice du programme, Lesley Stahl lui a demandé si l’Arabie saoudite a acheté ce programme pour le prix de 55 millions de dollars, comme l’avaient révélé des rapports de presse, il lui a dit en souriant : « ne croyez pas ce qui disent les journaux ».
A la question de savoir s’il niait que la transaction avait eu lieu, il a gardé le silence.
C’est le journal israélien Haaretz qui avait révélé que la NSO group menait des négociations avec les renseignements saoudiens sur la vente de son logiciel Pegasus.
Selon le site d’information qatari al-Watan, Hulio a tenté d’éviter de répondre aux questions embarrassantes de la journaliste comme la suivante : « pourquoi le gouvernement israélien voudrait-il qu’un « État ennemi » puisse s’acquérir cette technologie ? ».
Et lorsque Mme Sahl lui a demandé de confirmer que Pegasus n’a pas été vendu à un pays qui viole les droits de l’homme et emprisonne les journalistes et les activistes, il s’est contenté de lui répondre que « son logiciel est vendu exclusivement pour empêcher le crime et le terrorisme ».
Selon Watan, le programme israélien en question qui a été vendu à de nombreux gouvernements a visé 175 opposants, activistes politiques et journalistes dans le monde arabe, en Amérique latine, en Asie, en Afrique et ailleurs dans le monde.
Une fois l’appareil touché, il permet de lire les messages, les e-mails et les mots de passe, ainsi que l’écoute des appels téléphoniques, le déclenchement d’enregistrements audio et le suivi de la géolocalisation1, indique pour sa part Wikipédia.
Source: Divers