Une roquette a frappé dans la nuit de dimanche à lundi le nord de Tel-Aviv, provoquant un incendie dans une maison qui a fait sept blessés, ont indiqué la police et les secours de l’occupation israélienne.
L’armée d’occupation a accusé lundi le Hamas d’être l’auteur du tir de roquette en provenance de la bande de Gaza.
Mishmeret est situé à plus de 80 km de la bande de Gaza, une distance rarement atteinte par les roquettes tirées depuis cet endroit.
Le tir de cette roquette lundi survient après que deux roquettes ont été tirées vers la région de Tel-Aviv à partir de la bande de Gaza le 14 mars.
Il convient de noter que le tir contre Tel-Aviv intervient après des frappes israéliennes contre deux postes du Hamas à Gaza.
L’armée d’occupation avait justifié ses frappes par le fait que des Palestiniens ont lancé des engins explosifs sur la barrière de sécurité entre les territoires occupés et la bande de Gaza: l’un de ces engins a provoqué le déclenchement du système d’alarme dans le sud de l’entité sioniste tard samedi.
Dans un second communiqué publié dans la soirée, l’armée d’occupation a indiqué avoir tiré en direction d’une position militaire du Hamas, sous prétexte de riposter à la poursuite de tirs de ballons explosifs vers la barrière entre Gaza et les territoires occupés.
Un Palestinien a été blessé dans cette frappe, selon une source médicale à Gaza.
Netanyahu écourte sa visite aux USA
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a annoncé lundi qu’il allait raccourcir sa visite aux Etats-Unis et a promis de riposter « avec force » au tir de roquette.
« J’ai décidé, au vu des évènements sécuritaires, de raccourcir ma visite aux Etats-Unis. Dans quelques heures, je rencontrerai le président Trump et juste après, je reviendrai en Israël pour diriger de près nos opérations », a-t-il dit.
Netanyahu est par ailleurs en campagne électorale pour conserver son poste à l’issue des législatives prévues le 9 avril.
Le terminal de Kerem Shalom, par lequel transitent les marchandises vers la bande de Gaza, a été fermé par l’occupation jusqu’à nouvel ordre. Il en a été de même du point de passage d’Erez, situé dans le nord de l’enclave palestinienne.
La zone de pêche bordant la bande de Gaza a quant à elle été réduite.
L’armée d’occupation a par ailleurs annoncé l’envoi de renforts autour de la bande de Gaza et le rappel d’un certain nombre de réservistes.
« Suite à une évaluation de la situation sous la direction du chef d’état-major, nous avons envoyé deux brigades en renfort dans la zone de commandement Sud », a dit l’armée sur Twitter. Elle a aussi dit rappeler des réservistes pour des tâches spécifiques, sans en préciser le nombre.
Le Jihad menace
Pour sa part, le secrétaire général du Jihad islamique, Ziad Nakhalé a haussé le ton, en mettant en garde l’ennemi en cas d’agression contre Gaza ou ses dirigeants. « Les Israéliens doivent savoir qu’on ripostera avec force », a-t-il prévenu.
La bande de Gaza est le théâtre depuis mars 2018 de protestations hebdomadaires le long de la frontière lourdement gardée par l’armée d’occupation.
L’envoi de cerfs-volants et de ballons dotés d’un rudimentaire dispositif incendiaire ou explosif a constitué l’un des aspects de la vaste mobilisation palestinienne. Israël a promis de riposter systématiquement.
Dimanche, le ministère gazaoui de la Santé a annoncé qu’un Palestinien, Habib al Masri, blessé lors des affrontements avec les troupes d’occupation, a succombé. Le ministère n’a pas précisé quand ce Palestinien avait été blessé.
Vendredi, deux Palestiniens ont été tués par des tirs israéliens lors des protestations dans deux endroits distincts le long de la frontière.
Au moins 258 Palestiniens ont été tués par des tirs israéliens depuis mars 2018, la grande majorité le long de la frontière.
Deux soldats israéliens ont en outre été tués par des snipers palestiniens depuis cette date.
Le chef du Hamas Ismaïl Haniyeh a appelé à une large mobilisation le 30 mars pour marquer le premier anniversaire du mouvement de contestation, contre le blocus israélien et pour le droit des Palestiniens à retourner sur les terres qu’ils occupaient avant l’usurpation de la Palestine en 1948.
Sources: AFP + Paltoday + AlManar