La Cour suprême du Kenya a annulé une décision de la Cour d’appel acquittant deux ressortissants iraniens. Peut-on trouver les traces d’Israël derrière ce changement de cap soudain de Nairobi ?
L’ambassadrice du Kenya en poste à Téhéran a été convoquée, le samedi 16 mars, par le ministère iranien des Affaires étrangères.
Le porte-parole de la diplomatie iranienne Bahram Qassemi a déclaré, le dimanche 17 mars, que l’ambassadrice kényane à Téhéran avait été convoquée la veille par le ministère iranien des Affaires étrangères en signe de protestation contre l’annulation d’un verdict prévoyant la relaxe de deux prisonniers iraniens. Dans la foulée, l’ambassadeur de la République islamique d’Iran au Kenya a été rappelé.
« Suite à un nouveau verdict de la Justice kényane qui annule un précédent verdict prévoyant la relaxe de deux prisonniers iraniens, Ahmad Abolfathi et Seyyed Mansour Moussavi, l’ambassadrice kényane à Téhéran Rukia Ahmed Subowa été convoquée par le chef du département de l’Afrique du ministère des Affaires étrangères, qui lui a remis les protestations de l’Iran quant à la décision injuste du tribunal kényan. Il a également signifié à Mme Subowa que l’Iran avait rappelé son ambassadeur au Kenya », a expliqué Bahram Qassemi.
« L’ambassadrice du Kenya a déclaré qu’elle informerait son pays de la protestation et du mécontentement de la République islamique d’Iran », a déclaré le porte-parole de la diplomatie iranienne.
Il a précisé que des « ingérences extrajudiciaires » avaient contraint la police kényane d’empêcher les deux ressortissants iraniens de regagner leur pays après leur libération.
Les « ingérences extrajudiciaires » auxquelles a fait allusion M. Qassemi pourraient-elles être en rapport avec les tentatives d’Israël de s’implanter au Kenya, qui lui offre un accès au golfe d’Aden et à l’océan Indien et un bon marché pour vendre ses armes ?
La Cour suprême du Kenya a annulé le vendredi 15 mars une décision de la Cour d’appel acquittant deux ressortissants iraniens, qui avaient été initialement condamnés à 15 ans de prison après avoir été reconnus coupables de « trois chefs d’accusation liés au terrorisme ».
Abolfathi et Moussavi ont été arrêtés en juin 2012 à Nairobi à la suite d’une courte visite dans la ville côtière de Mombasa.