Les Etats Unis ont inscrit, le mardi 5 mars, le Hezbollah irakien al-Nujaba, dont son chef Akram al-Kaabi, sur la liste terroriste.
La décision US inclut le gel des biens et des intérêts de cette force faisant partie du Hachd al-Chaabi qui lutte contre les takfiristes de Daesh et s’oppose à la présence US en Irak.
‘Toute opération de la coalition US dépend de l’aval du PM’
Entre-temps, le commandement des opérations conjointes en Irak a émis un communiqué dans lequel il est dit que « les mouvements des forces de la coalition internationale sur terre et dans les airs se font dans le cadre d’opérations précises. »
Le communiqué ajoute que ces opérations de la coalition nécessitent l’aval préalable du Premier ministre et commandant en chef des forces armées d’Irak, Adel Abdelmahdi.
Le site d’information Baghdad al-Youm a rapporté en citant le commandement des opérations conjointes de l’Irak que « la coalition internationale n’avait mené aucune opération militaire à l’ouest d’al-Anbar [situé à l’ouest de l’Irak] ».
Le commandement a confirmé qu’il n’y avait aucune opération qui puisse se faire sans les autorisations et coordinations requises. Et de conclure : « les relations avec la coalition se poursuivent dans tous les domaines (formation, conseil militaire, consultation logistique) ».
La coalition un bon partenaire pour Daech
Ali al-Husseini, porte-parole des Unités de mobilisation populaire irakiennes (Hachd al-Chaabi) dans le nord du pays avait annoncé l’année dernière que les frappes de la coalition internationale lancées sur la ville de Mossoul et, avant cela, sur les provinces occidentales de l’Irak avaient été rien moins que chirurgicales et qu’elles s’étaient abattues surtout sur des civils, provoquant des morts par dizaines.
Al-Husseini avait également déclaré que la coalition internationale avait été un bon partenaire pour Daech, à qui elle avait fourni armes et équipements logistiques sans oublier d’aider un grand nombre de ses membres à fuir des zones où ce groupe était en perdition.
Al-Husseini avait expliqué aussi à l’époque que la présence américaine devait se limiter aux conseillers et formateurs militaires. Il avait rappelé à cette occasion que la présence en Irak de toute forte étrangère qui aurait une mission autre que celle de donner des formations aux militaires irakiens est complètement interdite.
Les États-Unis et quelques pays alliés ont constitué en août 2014 une coalition censée lutter contre le groupe terroriste Daech. Or, cette coalition, montée hors du cadre de l’ONU, a surtout joué le rôle de protecteur de Daech aussi bien en Syrie qu’en Irak.
Sources: AlQuds al-Arabi + PressTV