Au moins une dizaine de personnes ont été blessées vendredi à Alger lors d’affrontements en cours entre policiers et groupes de jeunes, en marge des manifestations massives contre la perspective d’un 5e mandat du président Abelaziz Bouteflika, ont constaté des journalistes de l’AFP.
Plusieurs blessés portaient des plaies à la tête dues à des coups de matraque ou des pierres renvoyées par la policiers, selon ces journalistes. La police tirait de nombreuses grenades lacrymogènes pour tenter de disperser un groupe d’environ 200 jeunes, à environ 1,5 km de la présidence de la République.
Les manifestants et les policiers se sont échangés des tirs de grenades lacrymogènes et des jets de pierres en marge des manifestations , non loin de la présidence de la République.
Sur des vidéos diffusées sur des réseaux sociaux ont voir de petits groupes de jeunes protestent à proximité de la présidence à Alger en jetant des pierres contre les policiers. Des rassemblements sporadiques ont eu lieu sur plusieurs places de la ville.
Suite à ces affrontements avec la police, des blessés ont été signalés par un journaliste de l’AFP, ainsi qu’une voiture en feu. La police avait bloqué plus tôt, à environ un kilomètre de la présidence, plusieurs manifestants venus du centre-ville. Les manifestants ont scandé des slogans hostiles au 5e mandat.
Pour rappel, Des milliers d’opposants à la candidature d’Abdelaziz Bouteflika à la présidentielle ont manifesté vendredi 22 février dans plusieurs villes d’Algérie, dont Alger. Dimanche, des manifestants ont également défilé à Paris et dans la capitale.
Cette semaine, c’était au tour des avocats, des étudiants et des journalistes d’apporter leurs voix au mouvement de refus à cet éventuel 5e mandat du Président algérien.
Abdelaziz Bouteflika, 82 ans et victime d’un AVC en 2013, au pouvoir depuis 1999, a annoncé le 10 février qu’il se présentera pour un 5e mandat en Algérie. L’élection présidentielle algérienne se déroulera mi-avril.
Source: Avec AFP + Sputnik