Le président vénézuélien Nicolas Maduro a annoncé lundi qu’il engageait des poursuites contre les Etats-Unis après l’annonce de nouvelles sanctions américaines contre le groupe pétrolier PDVSA.
« J’ai donné des instructions précises au président de PDVSA pour engager les actions politiques, légales, devant les tribunaux américains et du monde, pour défendre la propriété et la richesse de Citgo », la filiale de raffineries de PDVSA aux Etats-Unis, a-t-il déclaré à la télévision d’Etat.
Le Trésor américain a annoncé de nouvelles sanctions qui interdisent à PDVSA de faire du commerce avec des entités américaines et gèlent ses avoirs à l’étranger.
Les raffineries de Citgo pourront continuer à fonctionner, les transactions financières passant par un compte bloqué, a précisé le secrétaire américain au Trésor Steven Mnuchin.
« Avec cette mesure, ils veulent nous voler l’entreprise Citgo, à nous les Vénézuéliens. Alerte Venezuela! Les Etats-Unis ont décidé aujourd’hui de prendre le chemin de voler l’entreprise Citgo au Venezuela, c’est un chemin illégal », a rétorqué Nicolas Maduro lors d’une cérémonie pour accueillir les diplomates vénézuéliens de retour au pays après la rupture des relations diplomatiques entres Caracas et Washington.
Le chef du Parlement Juan Guaido, qui s’est autoproclamé président du Venezuela après avoir obtenu le feu vert des Etats Unis, a quant à lui annoncé qu’il prenait le contrôle des actifs du pays à l’étranger pour ‘éviter que Nicolas Maduro ne les dilapide s’il quitte le pouvoir’.
Guaido dit s’être entretenu au téléphone avec Trump
Guaido a en outre déclaré lundi qu’il s’était entretenu au téléphone avec le président américain Donald Trump.
« Oui, nous avons discuté avec le président (Trump), de même qu’avec d’autres présidents de la région et du monde », a dit M. Guaido, 35 ans, au cours d’une interview accordée à la chaîne de télévision CNN en Espanol.
« J’ai eu des conversations non seulement avec l’exécutif américain », mais aussi, notamment, avec les présidents Ivan Duque (Colombie), Sebastian Piera (Chili), Mauricio Macri (Argentine) et avec le chef du gouvernement espagnol Pedro Sanchez, a déclaré M. Guaido.
Selon The Wall Street Journal, M.Guaido n’a fourni aucun détail supplémentaire sur le lieu où les conversations avait eu lieu, ni révélé de quoi il s’agissait en l’occurrence. Il a seulement indiqué que toutes ces conversations portaient sur la crise humanitaire au Venezuela et sur la restauration de la démocratie dans le pays.
L’opposant Juan Guaido, renvoyé le 22 janvier du poste de président de l’Assemblée nationale vénézuélienne sur décision de la Cour suprême, s’est autoproclamé le lendemain «Président en exercice» du pays et a prêté serment pendant une manifestation à Caracas. Donald Trump l’a reconnu comme «Président par intérim».
Nicolas Maduro a estimé que les États-Unis avaient essayé d’organiser un coup d’État au Venezuela et a rompu les relations diplomatiques avec ce pays le 23 janvier. M.Maduro a qualifié M.Guaido de Président non constitutionnel.
Sources : AFP + Sputnik