Invité à discuter après sa décision d’exclure les athlètes israéliens lors des Championnats du monde de paranatation en Malaisie, le Premier ministre Mahatir Mohamad a estimé que son pays avait le droit de fermer ses frontières à ceux « qui font beaucoup de mal ».
« Il y a de nombreux pays qui voient affluer des étrangers et qui n’en sont pas satisfaits », a poursuivi l’officiel Malaysien, cité par la télévision israélienne i24.
« Israël fait beaucoup de mauvaises choses mais n’est pas rendu coupable parce que personne ne dit rien de mal à son sujet », a également estimé Mahatir Mohamad.
Alors que les autorités malaisiennes ont annoncé qu’elles ne délivreraient pas de visas aux deux nageurs israéliens qui devaient participer aux Championnats du monde de paranatation de 2019 à Kuching, sur l’île de Bornéo, Kuala Lumpur campe sur ses positions.
« Nous ne leur permettrons pas d’entrer. S’ils viennent, c’est un délit », a déclaré le Premier ministre malaisien la semaine dernière. Il a justifié sa décision en expliquant qu’il serait « contraire aux lois nationales d’octroyer des visas aux Israéliens car le pays ne reconnaît pas l’existence d’Israël ».
« Politique cruelle et oppressive » d’Israël
L’ancien président du Conseil olympique de Malaysie a de son côté déclaré que le sport était censé favoriser une fraternité mondiale mais qu’Israël n’avait pas cet esprit, « appliquant une politique cruelle et oppressive », a rapporté le site d’informations Malaysiakini.
« Dans quelle direction l’esprit de bonne volonté et le sport iraient-ils à la vue du contexte des relations entre Israël et d’autres pays, en particulier ceux qui sont musulmans ? », a questionné Raja Bahrin Shah Raja Ahmad, actuellement vice-ministre malaisien du Logement et des Collectivités locales.
Selon le journal israélien Haaretz, le Comité olympique israélien redoutait que la Malaisie n’autorise pas les athlètes de l’entité sioniste à participer à la compétition de paranatation, avant même les déclarations officielles de Kuala Lumpur.