« Nous sommes persuadés que l’Iran développe son programme de missiles notamment pour le renforcement de sa sécurité, qui est le droit de tout pays », a déclaré le vice-ministre des Affaires étrangères de la Russie Sergueï Riabkov.
Il a estimé qu’il n’y avait aucune raison de critiquer le développement du programme de missile iranien, qu’aucune interdiction n’empêchait de le faire d’autant plus que l’Iran n’avait pas violé les lois internationales.
« Il est nécessaire de faire la distinction entre les satellites spatiaux et les missiles satellites pour détruire les cibles au sol, et les technologies de lancement de satellites sont très différentes », a-t-il indiqué.
À Genève, il s’est exprimé devant les journalistes sur le lancement d’un satellite par l’Iran : « Je ne vois aucune raison de critiquer le développement du programme de missiles iranien au cours des derniers mois. Téhéran n’a pas violé les normes ou les accords internationaux envers lesquels il s’est engagé. Toutes les actions de l’Iran dans ce domaine sont menées dans le respect de toutes les lois. Critiquer l’Iran pour son programme balistique considéré comme une menace nucléaire est une chose erronée et inacceptable.
De telles critiques sont totalement irresponsables et induisent délibérément en erreur la communauté internationale. Nous (en Russie) sommes persuadés que l’Iran développe son programme de missiles notamment pour le renforcement de sa sécurité qui est le droit de tout pays. Bien sûr, nous savons que nos homologues aux États-Unis, en Israël et dans certains pays européens partagent un tout autre point de vue. »
Riabkov a noté que la France avait proposé d’engager des négociations sur un accord global sur le programme nucléaire iranien dans le cadre duquel la menace des missiles pourrait également être résolue. Mais pour ce faire, toutes les parties doivent s’engager à participer pleinement aux négociations. Dans le contexte actuel où les États-Unis et l’UE ont imposé des sanctions contre l’Iran, la tenue de telles négociations semble impossible. Il faudrait que les parties se montrent plus responsables, a-t-il poursuivi.
Source: PressTV