Les Etats-Unis vont organiser le mois prochain en Pologne une réunion ministérielle qui sera centrée sur l’influence de l’Iran, a annoncé le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo.
« Nous allons rassembler des dizaines de pays du monde entier », a assuré M. Pompeo dans une interview diffusée vendredi par la chaîne Fox News et donnée en marge d’une tournée du secrétaire d’Etat américain justement au Moyen-Orient.
Cette rencontre aura lieu les 13 et 14 février en Pologne, a précisé le chef de la diplomatie américaine, rapporte l’AFP. Elle se tiendra au niveau ministériel, ont précisé les Etats-Unis et la Pologne dans un communiqué commun.
Cette réunion sera centrée sur « la stabilité, la paix, la liberté et la sécurité au Moyen-Orient », a poursuivi M. Pompeo, « et cela inclut un élément important qui est de s’assurer que l’Iran n’ait pas d’influence déstabilisatrice ».
« Cette réunion ministérielle va discuter d’une gamme de sujets cruciaux, dont le terrorisme et l’extrémisme, le développement de missiles et la prolifération, le commerce maritime et la sécurité, et les menaces posées par des groupes soutenus par certains pays dans la région », indique le communiqué américano-polonais qui ne cite pas explicitement l’Iran.
M. Pompeo est arrivé vendredi à Bahreïn, première étape d’une tournée dans les pétromonarchies du Golfe. Avant le Golfe, le chef de la diplomatie américaine s’est rendu en Jordanie, en Irak et en Egypte.
Selon l’AFP, pour les Etats-Unis, cette tournée marathon vise à ressouder des alliances parfois ébranlées par de récents événements, de l’assassinat de Jamal Khashoggi au retrait américain annoncé de Syrie.
L’Iran est la bête noire des Etats-Unis depuis qu’il est sorti de sa sphère d’influence après la victoire de la révolution de 1979 qui fêtera ses 40 années le mois de février prochain.
Prônant une politique indépendante, la lutte contre l’Arrogance mondiale qui renvoie à l’impérialisme, et la solidarité avec les peuples les plus démunis, il subit depuis toutes sortes de sanctions d’autant qu’il accorde un soutien de principe inébranlable à la cause du peuple palestinien, face à l’occupation israélienne.
Cette cause risque plus que jamais d’être liquidée, par le Deal du siècle, un plan préconisé par l’administration américaine actuelle et dont les termes n’ont pas encore été dévoilés. Il s’est toutefois manifesté par la reconnaissance par Washington de la totalité de la ville de sainte de Jérusalem al-Quds comme capitale « d’Israël ». Sapant l’un des principes de l’Etat voulu par les Palestiniens, avec l’est de Jerusalem comme capitale.