Les services de sécurité sont entrés dans un état d’alerte accru contre la menace croissante du terrorisme, notamment par les frontières du sud. L’armée a empêché des tentatives d’infiltration des terroristes par des passeports falsifiés.
Le ministère de la Défense nationale, pour sa part, a reçu des bulletins de sécurité américains et européens du terrain, par le biais de plusieurs témoins, le plus important étant l’arrestation des éléments de « Daesh » revenant de Syrie, près de la frontière Algéro-libyenne.
A cet effet, le directeur chargé du centre opérationnel au sein du ministère de l’intérieur, Hacène Kacimi a indiqué que les autorités algériennes ont expulsé tous les migrants arabes de la frontière sud (Niger et Mali) après que l’armée nationale a constaté des tentatives d’infiltration de terroristes syriens et yéménites, soutenu par les capitales arabes en possession de passeports soudanais falsifiés.
La même source a précisé que l’armée algérienne se trouve confrontée à un nouveau défi imminent: tenter de franchir la frontière avec des terroristes âgés de 20 à 30 ans, dont la plupart d’une nationalité syrienne, ainsi que des éléments yéménites. »
Ces infiltrés viennent de la ville syrienne d’Alep et sont conduits par des capitales arabes qui les encouragent à se répandre en Algérie afin de la déstabiliser.
« Les éléments de l’armée nationale ont expliqué que : Les terroristes syriens usent la route du Niger vers la frontière, après que le Niger est devenu une zone de transit pour les migrants clandestins en Algérie ».
« Il y a des éléments tout à fait erronés et fallacieux et qui ne correspondent pas aux événements tels qu’ils se sont déroulés. D’abord, ils les ont présentés comme étant des migrants alors qu’ils ne le sont pas », a souligné Kacimi.
Et s’interrogeant : « Quel est le migrant qui peut se permettre le luxe de voyager par tant de capitales et de débourser plus de 200 millions de centimes pour arriver aux frontières sud de l’Algérie ? Qui finance l’organisation, l’encadrement et la protection de ces djihadistes ? »
Le même responsable a fait savoir, qu’ « il y a des doutes sur la possibilité de l’arrivée d’un nombre important de terroristes dans un petit groupe pour ne pas attirer l’attention », notant que « le choix de l’Algérie n’est pas une coïncidence, mais relève du plan de déstabilisation des pays du Maghreb, de la Tunisie, de l’Algérie et du Maroc ».
D’autre part, en réaction aux rapports rapportés par certains médias, la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’Homme (LADDH) a démenti, catégoriquement, avoir adressé des rapports à des ONG, des instances régionales, européennes ou internationales relatifs à des opérations de rapatriement de migrants arabes.
Houari Kaddour a indiqué que son site que la LADDH affirme avoir été « surprise » par ce constat et assure qu’elle s’échine à « découvrir qui aurait été derrière cette manipulation pour nuire à l’image de l’Algérie ».
Pour la Ligue, « l’objectif de l’auteur de ces faux rapports est d’induire en erreur l’opinion publique nationale et internationale pour gagner de l’argent auprès de certains cercles occidentaux ».
La LADDH poursuit en affirmant qu’en décembre 2018 il y a eu une opération de rapatriement à partir de Tamanrasset vers le Niger en étroite coordination avec les autorités nigériennes et en accord avec le bureau d’Alger du Haut Commissariat aux réfugiés (HCR). Cette ONG dénonce ainsi la « manipulation » des faits et des chiffres pour « ternir l’image de l’Algérie » et servir « les intérêts étroits de certaines officines étrangères » qui cherchent des moyens de pression sur les autorités algériennes afin de pouvoir accéder à des avantages matériels sur le sol algérien.
Avec tribunelecteurs