Depuis trois ans, la République Populaire de Donetsk (RPD) alerte sur la présence d’islamistes au sein des forces armées qui se battent du côté de l’Ukraine dans le Donbass. Ces accusations, balayées d’un revers de main comme étant de la propagande russe, viennent d’être confirmée par un article du Times, que l’on peut difficilement qualifier de journal à la solde du Kremlin.
Selon le site en ligne Donbass-Insider, l’article du quotidien britannique, signé par Marc Bennetts, est une interview de Muslim Cheberloevsky, le chef tchétchène du bataillon Cheikh Mansour, qui combat du côté ukrainien dans le Donbass.
Interrogé principalement sur ses motivations personnelles à venir combattre les « séparatistes » du Donbass, il évoque les performances de ses combattants.
Dans le quatrième paragraphe de l’article, on peut ainsi y lire que « certains des combattants du bataillon avouent avoir perfectionné leurs compétences au combat dans des camps d’entraînement de l’État islamique (Daech) en Irak et en Syrie ».
Selon Donbass-Insider, une campagne a été menée contre le journaliste Bennets qui vit depuis quinze ans à Moscou et y est connu pour ses positions hostiles au président russe Vladimir Poutine et pour avoir publié dans la presse russe des articles qui reprennent la propagande ukrainienne. Les médias ukrainiens l’ayant qualifié entre autre de « l’idiot du Kremlin ».
En fin de compte, il a été amené à changer un détail de cette phrase en mettant son verbe « avouent avoir » dans un formule conditionnelle en utilisant «auraient admis » .
Sachant que les bataillons tchétchènes ne font pas officiellement partie de l’armée ukrainienne, mais agissent néanmoins en tant que soldats supplétifs du côté de Kiev dans le Donbass, toujours selon Donbass-Insider.