La DCA syrienne a repoussé dans la nuit de mardi à mercredi une offensive de missiles israéliens perpétrée dans la province occidentale de la capitale syrienne Damas, non loin de la frontière libano-syrienne.
8 des 10 missiles tirés depuis des avions israéliens survolant l’espace aérien libanais ont été abattus dans l’attaque, ont précisé des militaires syriens . Le ministère russe de la Défense a rectifié le chiffre. Selon lui, ce sont 14 sur 16 missiles qui ont été abattus par la DCA syrienne.
En outre, le ministère a précisé que six F-16 israéliens avaient été impliqués dans l’attaque et ont mis en danger deux vols civils.
« Nos systèmes de défense aérienne ont repoussé des missiles tirés par l’aviation militaire israélienne depuis le sol libanais. Ils ont pu abattre la plupart des missiles avant qu’ils n’atteignent leurs cibles. Les dommages se sont limités à un dépôt de munitions et trois soldats ont été blessés », avait pour sa part précisé une source militaire syrienne pour l’agence syrienne officielle Sana.
Les S-200 et non les S-300
Évoquant le système qui a les abattus, un haut gradé syrien interpellé par Sputnik a affirmé qu’il s’agissait de S-200, et non des S-300 que la Russie a transmis à Damas en octobre dernier suite à l’incident impliquant un Il-20. Toujours lui, un des engins a visé un dépôt de munitions au niveau de la route reliant Damas à Beyrouth, faisant de nombreux blessés.
«On s’attendait à cette attaque israélienne. Leurs avions militaires survolaient le ciel libanais pendant toute la journée la veille», a indiqué une autre source au sein de l’armée syrienne dans une interview à Sputnik.
Au Liban et dans le Golan aussi
Auparavant, l’agence libanaise officielle avait fait part de raids sonores effectués par des avions de chasse israéliens, à basse altitude, au-dessus du sud du Liban, dont Nabatiyeh et Iqlim al-Touffah. Les avions israéliens ont aussi largué des ballons de chaleur au-dessus de la ville de Tyr, rapporte le correspondant d’al-Manar.
Dans les médias israéliens, il a été question que les défenses israéliennes ont tiré un missile pour intercepter un missile syrien dans la région al-Khdayrat, dans le Golan syrien occupé. D’autres médias également israéliens ont assuré que l’interception s’est soldée par un échec , faisant remarquer que le coût de chaque missile intercepteur, s’élève à 1 million de dollars. L’identité de ce dernier n’a pas été dévoilée mais il pourrait faire partie de la Fronde de David.
Cette version est compatible avec les temoignages de sources locales de la province syrienne de Quneitra qui ont assuré pour la télévision satellitaire libanaise al-Mayadeen Tv avoir entendu la détonation d’un missile qui s’est abattu à l’est de la ville de Hadar et dans l’entourage du village Harfa dans le versant de la montagne Jabal al-cheikh, (Mont Haramon) dans le Golan occupé. Les observatoires israéliens installés sur cette montagne et dans le Golan occupé ont éteint leurs lumières, ont-il aussi constaté.
Pas de dirigeants du Hezbollah
En outre, al-Mayadeen Tv a démenti les informations véhiculées par les médias israéliens et américains selon lesquels des dirigeants du Hezbollah étaient visés par l’attaque.
« Ce que le Newsweek a rapporté comme quoi les raids ont visé des dirigeants du Hezbollah se rendant en Iran via Damas est entièrement faux », a écrit le site de la télévision.
Moscou accuse: un avion de ligne redirigée vers Hmeïmim
Moscou a accusé Israël de « violation grossière de la souveraineté » syrienne avec ses frappes, les qualifiant de «provocatrices» , et les accusant d’avoir mis en péril deux avions civils.
Les avions israéliens qui ont frappé mardi soir des cibles près de la capitale syrienne ont mis en danger deux vols civils qui se posaient au même moment aux aéroports de Beyrouth et de Damas, a annoncé le ministère russe de la Défense.
«Les actions provocatrices de l’armée de l’air israélienne le soir du 25 décembre, lorsque six avions F-16 qui se trouvaient dans l’espace aérien libanais ont frappé le territoire syrien, ont créé une menace directe à deux avions civils», a indiqué Igor Konachenkov, le porte-parole du ministère.
L’attaque, réalisée selon l’armée russe en survolant le territoire libanais, « s’est produite au moment où deux avions de ligne n’étant pas originaires de Russie s’apprêtaient à atterrir aux aéroports de Beyrouth (Liban) et de Damas (Syrie) », a déclaré le porte-parole du ministère russe de la Défense, Igor Konachenkov, dans un communiqué.
« Les frappes ont de nouveau été effectuées par l’armée israélienne +sous la protection+ des avions de ligne », a poursuivi la diplomatie russe.
« Afin d’empêcher une tragédie », des restrictions concernant le recours aux systèmes de défense antiaérienne ont alors été imposées aux forces gouvernementales syriennes, ce qui a permis aux aiguilleurs de ciel à Damas de rediriger l’un des avions vers la base aérienne russe de Hmeïmim (nord-ouest), a assuré M. Konachenkov.
C’est la deuxième offensive israélienne du genre depuis que la Russie a déployé une quarantaine de ses systèmes antiériens S300 en Syrie, en réaction au crash de son avion Ilioichine Il-20, imputé à une manoeuvre israélienne. La première avait eu lieu le 9 décembre autour de l’aéroport.
Source: Divers