Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a pressé mercredi l’ONU de condamner le Hezbollah après la découverte de soi-disant tunnels infiltrant la Palestine occupée à partir du Liban, et de faire pression sur Beyrouth pour qu’il mette fin à ses agissements.
Selon l’AFP, ‘Israël’ a lancé une intense campagne médiatique avant une réunion prévue ce mercredi 19 décembre, au cours de laquelle le Conseil de sécurité doit discuter de la découverte récente de ces tunnels souterrains.
Selon Israël, ces tunnels sont censés servir à enlever ou assassiner des soldats ou des civils israéliens, et à s’emparer d’une frange du territoire israélien en cas d’hostilités.
Netanyahu les a qualifié mercredi « d’acte de guerre » de la part du Hezbollah, l’un des grands ennemis d’Israël.
« J’appelle tous les membres du Conseil de sécurité à condamner les actes d’agression injustifiées de la part du Hezbollah, à désigner le Hezbollah comme une organisation terroriste dans son intégralité, à pousser à des sanctions plus fortes contre le Hezbollah », a dit M. Netanyahu lors d’une intervention devant la presse.
Le Hezbollah est considéré comme une organisation terroriste par Israël et les Etats-Unis, mais seule sa branche armée est classifiée comme telle par l’Union européenne.
M. Netanyahu a appelé le Conseil de sécurité « à exiger du Liban qu’il cesse de permettre qu’on se serve de son territoire pour des actes d’agression » et à « soutenir le droit d’Israël à se défendre contre une agression inspirée et menée par l’Iran », allié du Hezbollah et bête noire d’Israël.
Israël a lancé le 4 décembre une vaste opération de détection et de destruction de tunnels, de son côté de la frontière. Il dit avoir localisé quatre souterrains jusqu’ici.
La dernière grande offensive en date d’Israël contre le Liban remonte à 2006. Les 33 jours de guerre avaient fait 1.200 morts côté libanais, et 160 côté israélien. Destinée à liquider le Hezbollah, il en est sorti fortifié, d’autant qu’il lui a infligé des revers militaires importants, le poussant à mettre au point la commission Vinograd pour étudier les causes de ses échecs.
Apres avoir présenté le Hezbollah comme « l’instrument » de l’Iran, le Premier ministre israélien s’en est durement pris au gouvernement libanais, parlant de « fiasco total » de son armée vis-à-vis des agissements du Hezbollah.
« Le gouvernement libanais, qui devrait être le premier à réagir et à protester, ne fait rien dans la meilleure des hypothèses et est de connivence dans la pire », a-t-il dit.
Source: Avec AFP