L’institut « Washington » s’est penché dans un article intitulé « est-ce que la menace de fermer le détroit d’Hormuz est du verbiage ? » sur la réaction de l’Iran à la politique hostile de Washington à son égard. L’article aborde la montée en puissance de la marine iranienne, son champ d’action de plus en plus large voire sa présence aux portes des Etats-Unis.
« Ces 35 dernières années, si on est bien sûr de quelque chose, ce quelque chose est ceci : l’Iran pourrait devenir imprévisible, s’il est menacé. L’été dernier, et dans la foulée des propos des officiels américains qui ont promis de réduire à zéro les exportations pétrolières du pays, le président iranien, Hassan Rohani, a laissé entendre que le détroit d’Hormuz pourrait être bloqué au transit énergétique international.
Ces mots du président iranien sont loin d’être une déclaration creuse comme un tambour : un blocage des exportations pétrolières iraniennes conduirait à n’en pas douter, à une posture bien plus agressive de l’Iran avec en toile de fond davantage de plans d’action iraniens, davantage de tests de missiles balistiques et de menaces de la part de Téhéran. Rien qu’à suivre de plus près, les activités des « proxies iraniens », on pourrait en avoir le cœur net : le Hezbollah au Liban est en pleine action. Le Parti irakien d’al-Daawa ainsi que d’autres groupes considérés comme les alliés de l’Iran sont aussi bien actifs. Cet état de fait nous renvoie aux prévisions de la CIA qui dès 1985, déclarait que « l’Iran finirait par utiliser contre les Etats-Unis ses alliances avec ses sympathisants au Liban et en Irak ».
En 1988 déjà, c’était l’Iran et ses alliés chiites qui de l’aveu de la CIA, avaient contraint les militaires américains de quitter le Liban, ce qui avait mis en doute la capacité de Washington à utiliser ses forces militaires pour influer sur les évolutions au Moyen Orient. D’ailleurs depuis cette date, les Etats-Unis n’ont jamais pu retrouver leur pleine capacité d’action dans la région. Et quelques 30 ans plus tard , c’est encore l’Iran qui à la faveur de ses accoitances , a réussi à introduire la Russie dans la région au grand dam des Etats-Unis. Il y a effectivement de grandes raisons de s’inquiéter des propos de Rohani. Car rien ne dit que les Iraniens continueraient à avaler les couleuvres face à nos politiques de plus en plus radicales à leur égard. Mais que peuvent les Iraniens, s’ils sont poussés à l’extrême?
Les activités balistiques iraniennes se poursuivent et ses alliés libanais, irakiens et palestiniens en bénéficient. Les conseillers iraniens en Syrie sont une aubaine pour le « bloc » que soutien Téhéran. Ce sont eux qui fournissent armes, formations, renseignements et argent aux membres du bloc. D’après les images satellitaires, le Corps des gardiens de la Révolution islamique développe au moins 7 nouveau modèles de missiles qu’il est prêt à tester. Il y a en outre les capacités navales iranienne qui s’élargissent et s’étendent juqu’à la mer Rouge. EN octobre, l’Iran a fait état de la mise à l’eau de nouveaux sous-marins. Les projets navals iraniens deviennent de plus en plus ambitieux et en Iran on parle déjà de concevoir des sous-marins de 3.200 tonnes dans le cadre de la modernisation de la navigation maritime du pays.
Il semble que l’Iran produise et présente les systèmes de ses propres armes et c’est déjà un avertissement à prendre au sérieux. « Aussi longtemps que la présence des flottes de l’armée iranienne sera nécessaire pour défendre les intérêts de l’Iran, l’envoi de flottes vers les eaux libres se poursuivra », menaçait d’ailleurs un commandant iranien, le dénommé Mahmoud Moussavi. La marine iranienne prévoit d’envoyer ses flottes dans l’océan Atlantique si nécessaire, a même averti le général iranien. Aux dernières nouvelles, les forces navales iraniennes prévoient d’organiser un exercice de grande envergure dans l’océan Indien et s’aventurent déjà sur les côtes vénézuéliennes ».
Source: PressTV