Sept fosses communes avec des centaines de dépouilles non identifiées ont été découvertes près de la ville d’AlBoukamal, ex-fief de la milice wahhabite terroriste Daech (Etat islamique-EI), dans l’est de la Syrie, a indiqué mardi soir l’agence syrienne officielle Sana.
« Les autorités compétentes ont découvert sept fosses communes contenant des centaines de corps de personnes non identifiées », a indiqué l’agence, accusant Daech d’être à l’origine du massacre.
« Les équipes de la défense civile et le Croissant-Rouge syrien ont retrouvé 101 corps, dont la plupart auraient été soumis à la torture et à des mauvais traitements avant l’exécution », a précisé Sana, indiquant que les travaux étaient « en cours pour récupérer davantage de corps » dans cette ville de la province de Deir Ezzor, dans l’est du pays.
Les efforts des équipes sur place se concentrent sur « l’identification des dépouilles déjà retrouvées, dont certaines sont celles de femmes », a affirmé à l’AFP une source au sein du Croissant-Rouge syrien ayant souhaité garder l’anonymat.
« Les corps portent des traces de torture et certains avaient les yeux bandés et étaient menottés », a-t-il indiqué, sans pouvoir déterminer la date de décès des corps retrouvés dans la fosse.
« La recherche d’autres cadavres reprendra plus tard », a-t-il ajouté.
Une vidéo postée sur le site de l’agence étatique montre l’exhumation de cadavres des fosses, où apparaissent quelques membres de squelettes recouverts de terre tandis que des corps déterrés sont empilés à même le sol sous des linceuls par des experts légistes en combinaison blanche.
« Après examen des dépouilles, il nous est apparu que la plupart des personnes ont été exécutées par des tirs de balles dans la tête, tandis que leurs mains étaient liées », indique, dans une vidéo publiée par Sana, un militaire dont ni le nom ni le grade n’ont été fournis par l’agence.
Depuis début 2018, l’armée syrienne a découvert plusieurs fosses communes contenant des dizaines de corps dans la province de Raqqa (nord), où les jihadistes takfiristes avaient semé la terreur et multiplié les exactions avant d’être chassés au terme de batailles meurtrières.
Après une montée en puissance en Irak et en Syrie en 2014, l’EI a été mis en déroute par de multiples offensives et ne tient plus sous son contrôle que quelques poches dans le désert.
La ville d’AlBoukamal, proche de la frontière irakienne, a été reprise par Damas en novembre 2017. Il s’agissait du dernier centre urbain contrôlé par l’EI en Syrie.
Source: Avec AFP