Alors que les pourparlers sur le conflit au Yémen se poursuivent sous l’égide de l’ONU depuis le 6 décembre en Suède, les délégations sont censées discuter du dossier des échanges de détenus ainsi que de la trêve, a rapporté la chaîne de télévision iranienne arabophone Al-Alam.
Ayant démenti les allégations selon lesquelles l’ONU aurait proposé le retrait de l’armée yéménite et des forces d’Ansarullah de la ville portuaire de Hodeïda en échange de l’arrêt des attaques menées par la coalition saoudienne, Salim al-Moghles, un membre de la délégation nationale (armée + Ansarullah), a affirmé que l’ONU n’avait présenté aucun plan en matière du retrait des forces yéménites de Hodeïda.
En tant que médiateur, l’ONU n’a pas intérêt à proposer un tel plan, Hodeïda a besoin d’une solution humanitaire et d’un cessez-le-feu plutôt qu’à être traité dans un cadre politique, a expliqué al-Moghles.
Selon lui, il s’agit d’une question purement humaine qui ne sera résolue que par le retrait des mercenaires de la coalition saoudienne qui pour s’emparer du port, ont provoqué l’une des pires crises humanitaires.
Al-Moghles avait également prévenu, deux jours après le déroulement des pourparlers, que la délégation du gouvernement démissionnaire de Mansour Hadi, soutenu par Ryad, n’était pas en mesure de décider ou non de la paix.
Nécessité de conclure un accord cadre en Suède
Dans ce contexte, le chef du haut comité révolutionnaire, Mohammad Ali al-Houthi, a affirmé lundi, que la proposition présentée par la délégation de Ryad sur une ouverture partielle de l’aéroport de Sanaa, prouve une nouvelle fois leur intention de faire durer la souffrance du peuple yéménite.
Pour sa part, le chef de la délégation nationale, Mohammad Abdel Salam, a insisté sur la nécessité de parvenir à un accord cadre avant la fin des consultations en Suède, après 3 ou 4 jours ; faute de quoi, ce round de négociations sera un échec.
M.Abdel Salam faisait allusion à l’instauration d’une confiance mutuelle en levant le blocus aérien, l’ouverture de l’aéroport de Sanaa, la libération des détenus, la non ingérence dans le travail de la Banque centrale, un cessez-le-feu à Hodeïda et dans d’autres provinces comme prélude à l’organisation d’un deuxième round de négociations après un ou deux mois.
Et d’ajouter : « l’émissaire onusien, Martin Griffith, a demandé aux deux parties de désigner le lieu et le temps du deuxième round des négociations, nous sommes prêts à cela, mais il faut d’abord qu’on parvienne d’abord à quelque chose de concret… ».
Une liste de 15.000 prisonniers pour un échange
Entre-temps, le gouvernement démissionnaire pro-Ryad et les forces yéménites réunis en Suède ont annoncé ce mardi avoir établi une liste de quelque 15.000 prisonniers en vue d’un échange.
Les forces yéménites ont annoncé avoir échangé avec le gouvernement démissionnaire une liste de 15.000 prisonniers des deux camps. Une source pro-Ryad a de son côté indiqué avoir soumis les noms de 8.200 prisonniers.
Les deux parties se sont donné deux semaines pour entériner la liste.
Avec AlMasirah + PressTV