Le gouvernement israélien a approuvé l’achat par l’Arabie saoudite d’une cyber-technologie, laquelle a été utilisée lors de la planification de l’assassinat de Khashoggi, ont indiqué des responsables américains cités par le Washington Post.
Le journal américain indique qu’en concluant un accord avec les Saoudiens, Israël a gagné un « allié secret (parmi les) Arabes contre l’Iran » et une opportunité, grâce à la cyber-coopération, de collecter des informations sur le royaume.
Les représentants du groupe NSO technologies – une entreprise connue pour son logiciel espion Pegasus basée à Herzliya – avait tenu une série de réunions en 2017 à Vienne et au moins dans un pays du Golfe au cours de laquelle un contrat de 55 millions de dollars a été négocié pour fournir à l’Arabie le logiciel Pegasus 3.
Suite aux diverses réunions en Europe, les Saoudiens ont tenté d’organiser une réunion à Riyad – par l’intermédiaire de Chypre – avec un homme d’affaires israélien qui commercialise des technologies liées à la défense et qui a participé aux négociations avec NSO à Vienne.
Après que le ministère israélien de la Défense – qui supervise la vente des technologies de sécurité du pays à l’étranger – a refusé d’approuver le voyage, l’homme d’affaires en question aurait accompagné le fondateur de NSO, Shalev Hulio, pendant trois jours de réunions dans un pays du Golfe en juin 2017 au cours de laquelle les termes d’un accord ont été finalisés.
Les négociations sont toutefois intervenues alors que Ryad exerce une sévère répression sur les dissidents depuis la prise du pouvoir par le prince héritier Mohammed ben Salman en juin 2017.
Un dissident saoudien proche du journaliste Jamal Khashoggi assassiné en octobre dernier a par ailleurs poursuivi en justice la société israélienne de cyber-sécurité, l’accusant d’avoir aidé Riyad à surveiller ses communications avec Khashoggi.
Source: Médias israéliens