Le porte-parole des forces armées yéménites, le général Yahya Sari, précise que malgré d’intenses frappes aériennes de la coalition des agresseurs contre différentes régions yéménites notamment sur le front de la côte Ouest, c’est toujours et encore la Résistance qui mène le jeu.
« La coalition de guerre contre le Yémen ayant multiplié ces dix derniers jours ses opérations militaires criminelles, fait peu de cas des revendications en faveur de la trêve », a affirmé le porte-parole des forces armées yéménites.
Lors d’une conférence de presse ce lundi 3 décembre à Sanaa, le général, Yahya Sari, a affirmé :
« Au cours de ces 10 derniers jours, la coalition des agresseurs (saoudo-émirati-US) a mené 350 raids aériens contre le Yémen, dont la plupart sur les provinces de Saada et Hodeïda. Plusieurs civils yéménites ont été tués ou ont été blessés et plusieurs maisons d’habitation ont été détruites lors de ces attaques notamment dans la province de Hodeïda. »
Selon la chaîne de télévision yéménite Al-Masirah, les frappes aériennes de la coalition saoudienne ont été concentrées sur les quartiers de l’est et du sud de la ville de Hodeïda, le district de Durayhimi et la zone dite « Kilomètre 16 », ainsi que d’autres zones sensibles de Hodeïda, chef-lieu de la province homonyme, sur la côte ouest du Yémen. De lourds dégâts ont été occasionnés dans les zones susmentionnées, ajoute le porte-parole.
Des milliers de victimes par les bombes à sous-munition
« 1124 personnes ont été tuées et 1665 autres, blessées, par des bombes à sous-munition, bombes interdites que les chasseurs des pays agresseurs faisant partie de la coalition ont larguées sur des civils yéménites dans les provinces de Saadah et Hajjah, beaucoup de victimes étant d’innocents enfants. »
Le porte-parole des forces armées yéménite précise que les bombes à sous-munitions utilisées par la coalition saoudienne étaient de fabrication américaine.
Par ailleurs, Yahya Sari a fait un tableau des opérations menées ces dix derniers jours par l’armée et les forces populaires d’Ansarullah.
« L’armée et Ansarullah ont mené plus de 50 opérations militaires sur différents fronts de bataille contre l’ennemi. Les forces yéménites ont su écarter les agressions de l’ennemi particulièrement sur les zones frontalières, ayant infligé de lourds dégâts aux forces de la coalition. »
Toujours d’après le porte-parole des forces yéménites, les efforts de l’ennemi pour gagner du terrain ont échoué et les forces de l’armée et des Comités populaires ont réussi à asseoir leur contrôle sur les zones montagneuses stratégiques à Jizan, ainsi que dans d’autres zones à Asir et Najran, au sud de l’Arabie saoudite. « Le déroulement de la bataille sur tous les fronts est en faveur de nos forces », a conclu le porte-parole des forces yéménites.
Accord pour un échange de centaines de prisonniers
Sur un autre plan, les forces yéménites (armée + Ansarullah) et le gouvernement démissionnaire pro-saoudien au Yémen ont conclu un accord pour échanger des centaines de prisonniers avant l’ouverture de pourparlers de paix prévus en Suède, a-t-on appris mardi de sources concordantes.
Hadi Haig, en charge de la question des détenus au sein du gouvernement démissionnaire, a déclaré à l’AFP que l’accord signé cette semaine concernerait entre 1.500 et 2.000 membres des mercenaires de la coalition saoudo-US et entre 1.000 et 1.500 des forces yéménites.
Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a « salué » cet accord, dans une déclaration à l’AFP.
L’émissaire de l’ONU, Martin Griffiths, avait évoqué dès le 16 novembre devant le Conseil de sécurité de l’ONU la possibilité de parvenir à un tel accord et signalé des « progrès » dans les tractations. « Ce sera un important geste humanitaire et un message de paix destiné au peuple yéménite », avait-il dit.
L’accord a été confirmé par un représentant des forces yéménites, Abdel Kader al-Mourtadha, qui a souhaité, dans un tweet, qu’il soit « appliqué sans problème ».
Il est interprété par des diplomates comme une nouvelle mesure de nature à renforcer la confiance entre les belligérants avant des pourparlers de paix en Suède.
Une première mesure a consisté à évacuer lundi 50 blessés parmi les forces yéménites vers le sultanat d’Oman où ils doivent être soignés.
L’opération a été rendue possible à la suite d’une autorisation de la coalition dirigée par l’Arabie saoudite qui mène 2015 une guerre sans merci contre le Yémen.
Source: Avec AFP