Chaque fois qu’Israël se trouve dans une mauvaise posture, il aboie, sans parvenir mordre pour autant.
C’est le cas ces dernières semaines durant lesquelles l’entité sioniste a subi deux revers de suite au moins dans deux zones : en Syrie, où elle a désormais les ailes coupées et n’est plus en mesure de bombarder à sa guise, depuis le déploiement à une plus grande échelle des S-300 russes.
Et dans la bande de Gaza, où ce sont plutôt ses jambes qui ont été coupées lorsque qu’une opération d’un commando israélien près de Khan Younes a été sabordée. Sans compter les 500 roquettes de la résistance qui se sont abattus sur ses colonies avoisinantes, en riposte au pilonnage de la bande de Gaza et qui l’ont empêché là-aussi d’en faire à sa guise.
Comme le dicte sa doctrine militaire de sa supériorité, dont celle d’en donner l‘impression, Israël tente de pallier à ses revers en proférant des menaces.
C’est dans ce contexte qu’intervient la proposition de liquider le numéro un du Hezbollah, Sayed Hassan Nasrallah.
Elle a été suggérée par le commandant de l’unité 300 de l’armée israélienne Ai Levy.
« La personnalité et les expériences militaires de Seyyed Hassan Nasrallah l’ont transformé en un centre de gravité, son ciblage touche donc toute son organisation, des commandants supérieurs jusqu’aux simples soldats», a-t-il dit dans le bulletin mensuel officiel Ma’arakhot publié par l’armée israélienne.
Il recommande de se battre au cœur des zones où ont été déployées des forces de l’ennemi malgré « les risques que cela représente. Le commandant militaire israélien a également appelé à « un positionnement correct des unités de commando de combat dans le but de mettre à genoux l’ennemi ».
Levy n’explique pas pourquoi le commando de l’unité d’élite dépêché dans la bande de Gaza a échoué dans une mission similaire à celles qu’il expose.
Rappelons que curieusement, directement après la débâcle de l’escalade israélienne, l’entité sioniste avait menacé aussi de liquider le chef du Hamas Yahia Sinouar.
À propos de l’assassinat du chef du Hezbollah, Levy poursuit: « Devrions-nous prendre une décision similaire et tuer les dirigeants des organisations ennemies, par exemple, Nasrallah? » « Mais l’idée de nuire à l’esprit de combat de l’ennemi en portant atteinte à sa propriété doit être examinée … Nous devons adopter un argument non par la force, mais par la ruse. Il faut se servir des commandos et surprendre l’ennemi tout en détruisant ses équipements à la profondeur des zones où il est actif. Nous pourrons ainsi saper son esprit de guerre ».
Ces suggestions ne comportent rien de nouveau. Dont la décision de tuer Sayed Nasrallah qui date de bien longtemps. Bien avant la guerre 2006. En 1992, Israël avait déjà tué l’ex-secrétaire général du Hezbollah Sayed Abbas Moussaoui.
D’ailleurs le site web israélien Walla révèle que Tel-Aviv a regretté de l’avoir fait, lorsqu’il s’est rendu compte que S. Nasrallah est plus dangereux que lui. Rappelant que « le plan d’assassinat des dirigeants ennemis, y compris Nasrallah, n’est pas chose nouvelle ».
«En été 2006, on a essayé de l’assassiner à Beyrouth, mais un tel appel est rare et exceptionnel dans la conjoncture où la paix règne entre Israël et le Hezbollah », estime le site. Il faut croire que cette tentative d’assassinat s’était soldée par un échec. Et toutes les autres non relayées dans les médias israéliens.
Bien plus que de proférer des menaces, il faudrait pouvoir les mettre à exécution. Faute de quoi, elles perdent de leur crédibilité.