Commentant un éventuel déploiement de bases militaires russes en Libye, sur l’exemple de la Syrie, le ministre russe des Affaires étrangères a déclaré qu’il n’était pas correct de faire des comparaisons entre les deux pays.
«Tout parallèle avec la Syrie est illégitime. La présence militaire russe en Syrie est entièrement conforme aux normes du droit international, elle s’est faite à l’invitation des autorités légitimes de ce pays. En Libye, il faut encore rétablir la structure étatique», a indiqué Sergueï Lavrov dans une interview accordée à l’agence de presse italienne AGI qui l’avait questionné pour savoir si Moscou n’avait pas l’intention de mettre en place des bases militaires russes en Libye, comme, par exemple, en Syrie.
Le chef de la diplomatie russe a rappelé dans ce contexte la conférence internationale de Palerme sur le processus de paix en Libye qui avait été l’occasion d’examiner, avec le Premier ministre libyen, Fayez el-Serraj, dont le gouvernement siège à Tripoli (ouest), et le maréchal Khalifa Haftar qui contrôle la partie orientale du pays, les moyens de préserver la souveraineté et l’intégrité territoriale de la Libye. Les participants à la rencontre ont également constaté que les accords de paix de Skhirat signés en décembre 2015 restaient l’unique base viable pour aider le pays «à se tourner vers l’avenir».
L’instabilité règne en Libye depuis la chute de Mouammar Kadhafi, en 2011, chassé du pouvoir par une insurrection soutenue par une coalition militaire internationale à l’initiative de la France et soutenue par l’Otan. Depuis, le pays est partagé entre deux centres de pouvoir, situés à Tripoli et à Tobrouk. L’absence de pouvoir central a transformé le pays en plaque tournante de la contrebande et du transit des migrants clandestins entre l’Afrique et l’Europe.
Source: Sputnik