Le Sud-Coréen Kim Jong-yang a été élu mercredi président d’Interpol pour un mandat de deux ans face au candidat russe Alexandre Prokoptchouk, a annoncé la plus importante organisation de police au monde sur Twitter.
Kim Jong-yang était déjà président par intérim d’Interpol depuis la « démission » subite de son ancien patron, Meng Hongwei, accusé de corruption en Chine.
Réunis depuis dimanche à Dubaï, les délégués d’Interpol ont élu le Sud-Coréen, soutenu par les Etats-Unis, lors d’une assemblée générale.
Le quotidien The Times avait affirmé la semaine dernière, citant des sources britanniques, que M. Prokoptchouk était le favori du scrutin.
Bien que le poste de président soit plus honorifique qu’opérationnel, la candidature du général russe de 56 ans avait fait bondir les critiques de Moscou, qui craignaient que l’organisation internationale ne devienne un outil au service du Kremlin.
« Nous encourageons toutes les nations et organisations faisant partie d’Interpol et respectant l’Etat de droit à choisir un chef intègre. Nous pensons que ce sera le cas de M. Kim », avait déclaré mardi, à la veille du vote, le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo.
Quatre sénateurs américains avaient également appelé, dans une lettre ouverte rendue publique lundi, les délégués des 192 pays membres d’Interpol à rejeter la candidature de M. Prokoptchouk.
La Russie dénonce une «ingérence» US
Le Kremlin a en effet dénoncé le 20 novembre une «ingérence» dans cette élection.
«Il s’agit d’une forme d’ingérence [dans] les élections d’une organisation internationale», a fait savoir Dmitri Peskov, le porte-parole du Kremlin. «Comment peut-on nommer cela autrement ?», a-t-il ajouté.
C’est une «politisation inadmissible», a également réagi le ministère russe de l’Intérieur, la porte-parole Irina Volk soulignant dans un communiqué l’«expérience» du candidat russe et assurant qu’il agirait «exclusivement dans les intérêts de la communauté policière internationale» en cas de victoire.
Avec AFP + RT