Une délégation parlementaire se trouvait ce lundi 19 novembre chez le président syrien Bachar al-Assad dans le but de réactiver les relations entre les deux pays, suspendues depuis la crise syrienne.
« Le cœur de la rue jordanienne a toujours été au côté du peuple syrien dans la guerre contre le terrorisme dont a été victime la Syrie qui est la première ligne de défense de toute la région arabe », a indiqué le communiqué de la délégation jordanienne, formée des chefs des commissions parlementaires jordaniennes.
Cette visite constitue un véritable retournement de la politique d’Amman. D’autant que le régime jordanien a joué un rôle primordial dans le soutien et surtout la militarisation des groupes terroristes qui ont sévi dans le sud syrien. La province de Deraa d’où la contestation a été lancée est frontalière de la Jordanie, laquelle avait mis en place une cellule d’opérations, MOQ, regroupant tous les pays qui voulaient renverser le pouvoir syrien. A savoir les Etats-Unis, la France, la Grande Bretagne, et l’Arabie saoudite. Elle avait pour mission de financer, d’armer, d’entrainer et de commanditer ces groupes terroristes.
Le communiqué de la délégation jordanienne a ajouté selon le site de la présidence syrienne : « la victoire de la Syrie dans cette guerre sera une victoire pour tous les Etats arabes face aux projets occidentaux qui visent leur stabilité et leur démembrement au service d’Israël ».
Toujours selon le texte jordanien, le peuple syrien a pu « faire avorter les complots extérieurs pour que la Syrie puisse rester la voix arabe libre et résistante et le cœur de l’arabité qui ne cesse de battre ».
Pour sa part le président syrien a insisté sur « l’importance des visites des délégations parlementaires car ces dernières constituent l’illustration réelle des positions des populations et la boussole pour les relations bilatérales ».
« Elles devraient toujours être leur moteur pour réaliser les intérêts des peuples et leurs aspirations », a-t-il ajouté.
Quant au député jordanien qui présidait la délégation, Abdel Karim Al-Daghmi, il a insisté sur le rôle considérable des parlementaires pour permettre au peuple arabe de prendre réellement conscience de la nature réelle de la bataille à laquelle la région est confrontée et qui ne se limite pas à la Syrie »
« C’est une longue bataille dont l’essence est de frapper l’appartenance de l’homme arabe de sorte que tous les projets extérieurs puissent se réaliser et s’exécuter facilement », a-t-il conclu.
Une première ouverture entre ces deux pays s’est faite le mois passé, lors de l’ouverture de l’unique passage frontalier entre eux, le poste-frontère Nassib.