Le Royaume-Uni est en quête de grands intérêts commerciaux en vendant des armes aux monarchies arabes du golfe Persique et en implantant des bases militaires permanentes dans ces pays.
Les récents agissements des Britanniques dans le golfe Persique et leurs tentatives de raffermir leurs liens militaires avec les Arabes notamment le Koweït, Oman et Bahreïn prouvent comment Londres cherche à tirer des bénéfices intérieurs et extérieurs en renforçant sa présence militaire dans le golfe Persique.
Le ministre britannique de la Défense Gavin Williamson, qui s’était récemment rendu à Oman pour visiter un géant exercice militaire, a fait part, devant plus de 5 500 soldats britanniques, de la décision du Royaume-Uni d’inaugurer une base permanente à Oman, au mois de mars.
Étant donné que le retrait du Royaume-Uni de l’Union européenne est prévu pour le mois de mars 2019, l’inauguration d’une base militaire permanente à Oman révèle le projet de Londres d’étendre son influence à l’époque post-Brexit, un projet qu’a implicitement mentionné Gavin Williamson dans son discours prononcé à Oman : « J’espère que les gens ne négligent pas cette simultanéité symbolique entre l’inauguration de notre base permanente et notre retrait de l’Union européenne ».
Des centaines de militaires britanniques seraient transférés à la base permanente du Royaume-Uni à Oman au mois de mars. Le ministre britannique de la Défense a ensuite justifié cette décision de Londres par les agissements des « pays hostiles et des organisations extrémistes ».
Par ailleurs, le Sultanat d’Oman et le Royaume-Uni ont signé un accord militaire, à l’issue des négociations à Mascate. La signature de cet accord s’inscrit dans le cadre des coopérations militaires entre les deux pays.
Plus tôt en 2018, le Royaume-Uni a implanté une autre base militaire à Bahreïn. Londres et Manama avaient signé en 2014 un accord qui prévoyait le renforcement et l’extension de la présence maritime du Royaume-Uni dans cette petite monarchie du golfe Persique.
En 2017, une base militaire maritime du Royaume-Uni a été inaugurée à Bahreïn en présence de la Première ministre britannique Theresa May.
Michael Davenport, ambassadeur britannique au Koweït, avait auparavant annoncé que des responsables britanniques et koweïtiens se réuniraient, au mois de décembre, pour discuter de l’extension de la présence militaire britannique au Koweït.
Au mois de juin, une réunion a eu lieu à Londres et des responsables de haut rang britanniques et koweïtiens ont discuté de la présence permanente de militaires britanniques au Koweït.
En outre, le ministre britannique de la Défense s’est rendu, en janvier, au Koweït sans oublier une rencontre entre les ministres koweïtien et britannique des Affaires étrangères à Londres au mois de juillet.
Les deux payes préparent également un exercice militaire à grande échelle pour 2019. L’exercice impliquera 120 soldats britanniques.
Les récents agissements du gouvernement britannique dans les monarchies du golfe Persique et la multiplication des ballets diplomatiques entre les responsables britanniques et arabes prouvent bel et bien que Londres est résolu à récupérer son ancienne place dans la région du golfe Persique.
En réalité, le Royaume-Uni qui est sur le point de quitter l’Union européenne, cherche un nouveau marché et de nouveaux partenaires sur le plan économique.
C’est ainsi que les riches monarchies pétrolifères du golfe Persique sont devenues de bons clients pour les armes et les équipements militaires « Made in UK ».
C’est dans l’unique objectif d’empocher des pétrodollars que le gouvernement britannique s’efforce de vendre ses armes aux pays arabes du golfe Persique sans jamais se soucier du fait que ces armes sont exploitées pour le massacre des civils, notamment au Yémen.
Il est à noter que la vente d’armes britanniques aux pays arabes du golfe Persique se fait généralement en catimini.
Pendant les dernières décennies où l’Union européenne a multiplié ses efforts pour trouver des solutions à sa crise économique, le Royaume-Uni a été le seul pays qui a réussi à établir des liens de proximité avec les pays arabes du golfe Persique sur les plans commercial, économique et militaire.
D’autre part, la région du golfe Persique a besoin, selon les puissances étrangères, d’un « nouvel ordre ».
La guerre du pouvoir intensifie les tensions entre les pays du golfe Persique dont certains réclament une domination absolue sur les autres pays. Le bras de fer entre l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis d’une part et le Qatar de l’autre vient à l’appui de cette affirmation.
Lesdites tensions rendent nécessaire l’ouverture d’un dialogue entre les pays arabes du golfe Persique en vue d’établir de l’ordre et de la sécurité. Cependant, il existe des obstacles qui rendent très difficile le rétablissement d’une sécurité viable dans la région: certains pays voulant dominer les autres, les différends politiques et idéologiques et une grande course aux armements.
Par ailleurs, nombreux sont les experts des affaires du golfe Persique qui sont d’avis que les pays arabes de cette région ont renforcé, pendant la récente décennie, leurs liens, avec les États-Unis et d’autres armée occidentales. En réalité, ce que cherchent les pays arabes en raffermissant leurs liens avec les pays occidentaux dont et surtout le Royaume-Uni, c’est l’espoir d’un soutien en cas de déclenchement d’une grosse guerre.
Source: PressTV