Les forces gouvernementales syriennes ont riposté aux attaques meurtrières qui ont visé ces derniers jours des positions de l’armée syrienne dans la province de Hama, lançant un assaut contre une position occupée par un groupe rebelle.
Selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), au moins 23 miliciens du groupe rebelle Jaïch al-Izza ont été tués durant lors l’opération d’infiltration et d’embuscades effectuée à plusieurs étapes, dans le nord de la province de Hama, voisine d’Idleb. Dans un premier moment , les forces régulières se sont emparées de la position, mais se sont retirées ultérieurement.
Selon l’AFP, Jaïch al-Izza, principalement actif dans la région de Lataminah, dans la province de Hama, est un groupe rebelle autrefois soutenu par les Etats-Unis. Il ne fait pas partie du Front national de libération, l’alliance rebelle la plus importante dans la province d’Idleb.
Selon le site d’informations syrien Muraselon, il fait partie de ceux qui ont prêté allégeance à la coalition Hayat Tahrir al-Cham, dont l’épine dorsale n’est autre que le front al-Nosra, ex-branche d’Al-Qaïda en Syrie.
Avant cette opération, des positions de l’armée syrienne dans la région Jourine à l’ouest de la province de Hama, avaient fait l’objet de tirs nourris en provenance des régions contrôlées par les rebelles, au cours desquelles plusieurs militaires syriens ont péri. Les miliciens avaient aussi lancé un assaut meurtrier contre des positions proches de l’aéroport Abou-l-Zouhour, indique Muraselon.
Des officiers de l’armée syrienne s’étaient aussi plaint que les groupuscules armés n’ont cessé de transporter des équipements militaires lourds dans cette région, censée faire partie de la zone démilitarisée, en fonction de l’accord de Sotchi, conclu entre la Russie et la Turquie sur la situation dans la province d’Idleb et ses environs.
Selon l’OSDH , citée par l’AFP, l’opération de ce vendredi est l’assaut le plus meurtrier dans cette région du nord-ouest depuis l’annonce le 17 septembre de l’accord couvrant des secteurs de la province d’Idleb et d’autres régions voisines. Plus de 70% de leur superficie est occupée par les milices jihadistes takfiristes.
Large de 15 à 20 km, la « zone démilitarisée » prévue par l’accord doit servir de zone tampon entre les territoires insurgés d’Idleb et ceux tenus par le pouvoir central tout autour.
Les groupes rebelles ont annoncé avoir retiré leur artillerie lourde des secteurs qui doivent former la future zone tampon mais l’échéance du retrait des jihadistes de ces mêmes secteurs avant le 15 octobre n’a pas été respectée. Ankara et Moscou ont depuis accordé un délai supplémentaire aux jihadistes.
Après avoir rejeté l’accord russo-turc, il s’y est finalement plié et a retiré ses armes lourdes de la zone tampon envisagée.
Selon l’AFP, jusqu’à l’attaque de vendredi, seuls quelques accrochages sporadiques ont eu lieu entre forces gouvernementales et insurgés dans cette zone. Dix-huit civils et trois combattants ont été tués en deux mois.
Source: Divers