En vue de pouvoir mettre en œuvre le Deal du siècle, la Maison-Blanche envisage de semer le trouble et l’insécurité dans les camps de déplacés palestiniens au Liban.
Lors d’une interview accordée à l’agence de presse turque Anadolu, Ali Baraka, représentant du Hamas, a qualifié de regrettable les récents incidents sécuritaires du mois dernier dans les camps de réfugiés palestiniens d’al-Miyah wal-Miyah près de Saïda, dans le sud du Liban, a rapporté Tasnim.
Selon ce rapport, quelques 400 000 réfugiés palestiniens vivent dans 12 camps et de centres d’hébergement au Liban. Des groupes armés et des fugitifs vivent dans ces centres, et de temps à autre des affrontements éclatent entre les résidents.
Un récent affrontement opposant deux groupes palestiniens, le Mouvement de la libération de la Palestine (Fatah) à un autre groupe appelé Ansarallah, s’est soldé par la mort de neuf personnes tandis que dix autres étaient blessés.
« Ces incidents sécuritaires porteront atteinte à la cause palestinienne en favorisant le complot américain du “Deal du siècle”, qui cherche à mettre fin à la cause palestinienne et à rendre impossible le retour des réfugiés », a averti Baraka.
« En vue de judaïser la ville de Qods, de mettre fin à la cause palestinienne et d’empêcher le retour des Palestiniens, l’administration américaine tente de mettre en œuvre son deal du siècle », a précisé Baraka.
« Après avoir coupé ses aides financières à l’Agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), Washington a tenté de pousser certaines parties palestiniennes à s’entre-tuer dans les camps de réfugiés palestiniens au Liban », a-t-il ajouté.
Une source israélienne a révélé que l’administration du président Donald Trump a offert 5 milliards de dollars à l’Autorité palestinienne pour qu’elle retourne à la table des négociations.
Baraka a averti que les incidents sécuritaires et les affrontements dans le camp de réfugiés palestiniens d’al-Miyah wal Miyah à Saïda ne visaient qu’à compromettre la cause palestinienne et le retour des réfugiés, pour le plus grand plaisir de Tel-Aviv.
Il a appelé les groupes palestiniens à la vigilance face aux pièges tendus par les États-Unis, qui visent à provoquer des dissensions au sein des camps palestiniens au Liban.
Baraka a demandé au gouvernement libanais d’apporter son soutien à la résistance des réfugiés palestiniens et de favoriser les coordinations libano-palestiniennes dans le but d’empêcher de nouveaux incidents.
Les affrontements sécuritaires ne servent en effet que les intérêts de Washington, qui aimerait que les déplacés palestiniens s’installent durablement dans les pays d’accueil et qu’une autre partie des Palestiniens quittent leur terre ancestrale.
Dans le texte principal de l’accord de Taëf de 1989, le Liban s’était opposé à l’accueil de réfugiés sur son sol.
L’accord de Taëf est un traité inter-libanais, signé le 22 octobre 1989, destiné à mettre fin à la guerre civile libanaise qui durait depuis 1975.
« Le Hamas souhaite, pour le Liban aussi bien que pour ses voisins, la paix intérieure et la sécurité dans les camps de déplacés palestiniens. Notre mouvement œuvrera toujours pour le renforcement des relations fraternelles libano-palestiniennes », a fait remarquer Baraka, affirmant que les armes palestiniennes doivent être braquées sur l’ennemi israélien.
Source: Press TV