Les multiples incursions américaines en mer de Chine orientale au nom de la liberté de la navigation maritime en haute mer sont non seulement très mal perçues par Beijing mais engagent ce dernier à explorer une réponse asymétrique et alternative en …Antarctique orientale !
La Chine œuvre sérieusement à établir une présence permanente en Antarctique. Le lancement le 2 novembre 2018 de la 35ème expédition chinoise en Antarctique a coïncidé avec la mise en place d’un aérodrome, doté d’une piste de 1600 mètres, situé à 28 kilomètres de l’une des deux bases scientifiques chinoises à l’est de l’Antarctique.
Officiellement Beijing entend renforcer sa présence en Antarctique pour « avoir son mot à dire sur le trafic aérien au-dessus de ce continent encore inconnu » et de « revendiquer un territoire que d’autres nations revendiquent injustement ».
Il semblerait que les chinois soient au courant des activités secrètes US en Antarctique.
L’installation de centaines de balises GPS en Antarctique orientale par les Chinois inquiètent au plus haut point l’Australie, un pays qui revendique 42 % de l’Antarctique, et la Norvège, pays qui revendique la totalité de ce continent.
Au total 14 pays revendiquent un lopin de terre en Antarctique mais dans les faits, il n’y a qu’un seul pays, les États-Unis qui y dispose d’une présence permanente et de bases secrètes en dépit des clauses du Traité de l’Antarctique et de la mésaventure de l’opération « High Jump» (1946-1947) organisée par l’amiral Richard E. Byrd et menée par le contre-amiral Cruzen au lendemain de la chute du IIIème Reich en Europe et de la capitulation de l’empire japonais et dont les objectifs ultrasecrets n’ont jamais été révélés à ce jour.
L’un des objectifs de cette opération militaire en Antarctique était de rechercher et d’anéantir un éventuel abri pour les submersibles allemands dont des dizaines ont mystérieusement disparu après la guerre. Quelques-uns de ces U-Boats ont été saisis en Argentine tandis que d’autres n’ont jamais été retrouvés.
Ces submersibles ont servi à exfiltrer des responsables nazis, de l’or mais également des milliers de documents secrets dont certains relatifs à des prototypes d’armements secrets et révolutionnaires que l’Allemagne hitlérienne n’avait pu développer à temps faute de ressources et de financement. Les nazis avaient une certaine admiration pour les travaux de Tesla et ils avaient tenté des travaux préliminaires sur la transmission de l’énergie électrique à distance, de nouvelles formes de propulsion, des fusées et étudié des disques volants. L’Allemagne hitlérienne avait revendiqué un territoire en Antarctique en 1938 dénommé Neuschwabenland et l’OSS, l’ancêtre de la CIA suspectait Berlin d’y avoir aménagé un abri naturel pour ses submersibles sur la base de renseignements fournis par l’agence juive mondiale.
On ne sait pas ce qui a amené la flotte militaire US à quitter précipitamment et dans l’urgence l’Antarctique. Plusieurs hypothèses ont été émises sur la base d’une déclaration très étrange de l’amiral Byrd concernant un « ennemi inconnu ». Ce qui est certain est que quelques années après l’opération High Jump, les États-Unis firent exploser des bombes atomiques dans l’atmosphère et sur le littoral de l’Antarctique occidentale avant d’y établir des bases aériennes secrètes après 2001.
Naturellement, les balises GPS chinoises peuvent être utilisées pour diriger des missiles ou des drones. Or la Chine est en train de construire des milliers de drones et a lancé en grande pompe son premier briseur de glaces. Fait notable, la Chine a réactivé une division de troupes de montagne et de lutte en terrain hostile dont les membres sont tous originaires du Nord de la Chine et habitués aux grands froids.
Il est certain que les Américains ne vont pas rester les bras croisés en Antarctique, un continent totalement inhabité et vierge et dont les richesses minières et naturelles échappent jusqu’ici à l’avidité des hommes.
Source: Strategika51