Le président élu du Brésil, Jair Bolsonaro, a confirmé jeudi qu’il allait transférer l’ambassade du Brésil en ‘Israël’ de Tel-Aviv à Jérusalem AlQuds occupée, une mesure hautement polémique déjà mise en oeuvre en mai par son homologue américain Donald Trump.
« Comme nous l’avons déjà annoncé lors de la campagne, nous avons l’intention de transférer l’ambassade du Brésil de Tel-Aviv à Jérusalem », a annoncé Bolsonaro sur Twitter.
Peu après ce tweet publié en portugais et en anglais, le président élu d’extrême droite a affirmé lors d’une conférence de presse qu’il ne pensait pas que cette annonce pourrait créer « un climat pesant » dans les relations entre le Brésil et le Proche-orient.
Des médias brésiliens se sont inquiétés qu’un transfert de l’ambassade puisse provoquer des représailles commerciales de la part de pays arabes, grands importateurs de viande brésilienne de boeuf, agneau et poulet.
Le Brésil avait reconnu l’Etat de Palestine sous le président de gauche Luiz Inacio Lula da Silva (2003-2010).
Un pas historique
En réaction, le Premier ministre israélien a qualifié d' »historique » la décision de Bolsonaro.
« Je félicite mon ami le président élu du Brésil Jair Bolsonaro pour son intention de déplacer l’ambassade brésilienne à Jérusalem, un pas historique, juste et enthousiasmant », a déclaré Benjamin Netanyahu dans un communiqué.
‘Israël’ s’est félicité de l’accession au pouvoir de Bolsonaro. Netanyahu a estimé que l’élection du candidat d’extrême droite conduirait à une « grande amitié entre (leurs) peuples et au renforcement des relations entre le Brésil et Israël ».
Le Premier ministre israélien assistera d’ailleurs « très probablement » à la cérémonie d’investiture de Bolsonaro à Brasilia au début janvier, a indiqué à l’AFP un responsable de son bureau.
Dès le lendemain de la victoire, lundi dernier, l’ambassadeur d’Israël au Brésil, Yossi Shelley, était allé féliciter Bolsonaro à Rio de Janeiro.
L’ambassade des Etats-Unis a été transférée de Tel-Aviv à Jérusalem AlQuds occupée le 14 mai, avant que le Guatemala et le Paraguay n’annoncent vouloir emboîter le pas à Washington. Asuncion a depuis fait marche arrière en annonçant le retour de son ambassade à Tel-Aviv.
Source: Avec AFP