Des responsables et des analystes palestiniens se sont inquiétés d’une « normalisation » des relations entre pays arabes et Israël, après une rencontre entre le sultan Qabous d’Oman et le Premier ministre israélien.
La visite de Netanyahu à Oman a suscité l’ire des Palestiniens.
Désormais « le système de valeurs et le pacte politique et social arabe n’existe plus », a déploré samedi dans un bref communiqué Mohammed Chtayyeh, membre du comité central du mouvement Fatah du président Mahmoud Abbas.
Netanyahu a effectué vendredi une rarissime visite à Oman où il a été reçu par le sultan d’Oman Qabous ben Saïd. Il s’agit de la première visite du genre depuis 1996, ont précisé les services de M. Netanyahou dans un communiqué.
A Oman, les médias officiels ont diffusé des images de la rencontre entre Qabous et Netanyahu et indiqué qu’elle a porté notamment sur « les moyens de faire avancer le processus de paix au Proche-Orient ».
« C’est le début de la normalisation publique et la fin de l’initiative de paix arabe », a assuré M. Chtayyeh, faisant référence à un plan de paix saoudien de 2002 proposant une normalisation entre ‘Israël’ et les pays arabes en échange d’un Etat palestinien dans les frontières de 1967.
Parmi les pays arabes, ‘Israël’ n’entretient publiquement de relations diplomatiques qu’avec l’Egypte et la Jordanie.
Le vice-président du Parlement palestinien, Hassan Khreiché, a dit constater « une précipitation sans précédent de la part de pays arabes pour une normalisation avec Israël ».
Pour sa part, le mouvement de résistance palestinien, le Hamas, a mis en garde contre les conséquences dangereuses de la visite de Netanyahu pour le peuple palestinien. Il en est de même pour le Jihad islamique qui a également dénoncé la visite, affirmant qu’Oman avait blanchi Netanyahu des crimes commis contre des Palestiniens innocents en l’accueillant dans le pays.
Netanyahu et l’administration américaine de Donald Trump promeuvent l’idée qu’une nouvelle convergence entre ‘Israël’ et les pays arabes, à commencer par l’Arabie Saoudite, pourrait conduire à une reconfiguration diplomatique régionale.
Avec AFP + PressTV