La justice iranienne a condamné à mort le dimanche 21 octobre deux hommes reconnus coupables de trafic de devises, dont l’un a été surnommé par la presse « le prince des pièces d’or », selon l’agence de presse Mizan, organe de l’Autorité judiciaire.
« Deux des personnes reconnues coupables lors d’audiences préliminaires de propager la corruption sur Terre ont eu leur cas examiné par la Cour suprême et ont été condamnées à mort aujourd’hui », a déclaré Gholamhossein Mohseni Ejeï, porte-parole de l’autorité judiciaire cité par Mizan.
« Corruption sur Terre » est le chef d’accusation le plus grave en Iran, passible de la peine de mort.
Les deux condamnés sont Vahid Mazloumine, un courtier surnommé « le prince des pièces d’or » par les médias iraniens, et Mohammad-Esmaïl Ghassemi, sur lequel aucune information n’avait filtré.
Ils avaient d’abord été accusés de « perturber l’économie » iranienne en créant un réseau illégal d’échange de devises et d’or, selon Mizan.
Lors des audiences préliminaires de ce procès ayant débuté le 8 septembre, un troisième homme, Hamid Bagheri-Dermani, avait été accusé de corruption et condamné à mort. Il a fait appel auprès de la Cour suprême, qui n’a pas encore rendu de jugement le concernant.
» Nous ne renoncerons jamais à affronter les corrupteurs…Nous leur adressons un message que les pires sanctions les attendent…il n’est pas permis de laisser certains individus d’accumuler l’argent aux dépens des gens », a déclaré le chef de l’Autorité judiciaire en Iran, l’ayatollah Sadek Larijani. Et de poursuivre: » l’opportunisme de certaines personnes et leur quête pour leurs intérêts individuels porte nuisance aux citoyens et sert les intérêts des ennemis aussi », a-t-il fait remarquer, rapporte l’agence iranienne Fars News
La confirmation dimanche de la condamnation à mort de deux des accusés est un « avertissement pour les opportunistes » qui cherchent à perturber l’économie alors que l’Iran fait face « aux pressions de l’ennemi », a déclaré M. Ejeï.
L’Iran a renforcé sa lutte contre la corruption depuis le retrait des Etats-Unis de l’accord sur le nucléaire iranien en 2015 et le rétablissement de sanctions américaines à l’encontre de Téhéran.
Sources: AFP; Fars News