Les Emirats arabes unis consolident leurs liens avec des protagonistes libanais du camp du 14 mars.
Durant les trois derniers jours de la semaine passée, ils ont accueilli séparément à Abu Dhabi trois de leurs leaders : le chef du parti socialiste progressiste, et leader des druzes, Taymour Joumblatt, le chef des Kataëb ou des Phalangistes, Sami Gemayyel et un dirigeant des Forces libanaises, Melhem Rayyachi. Ce dernier est aussi ministre de l’information dans le cabinet sortant.
Selon le journal libanais proche du camp du 8-mars, Abu Dhabi voudrait donner l’impression qu’elle est toujours présente sur la scène libanaise. A des moments différents, les trois hommes ont rencontré le secrétaire d’Etat émirati pour les Affaires étrangères Anouar Gargash.
Al-Akhbar indique que l’organisateur de ces rencontres n’est autre que l’ambassadeur des EAU au Liban, Hamad al-Chamsi, dont l’activité dans ce pays s’intensifie chaque fois que celle de l’Arabie saoudite s’estompe. Embourbée dans l’affaire Khashoggi, cette dernière s’est détournée depuis de la scène libanaise.
Chamsi vient du monde de l’intelligence et des renseignements. C’est lui qui prône la théorie de « ne pas laisser la scène libre au Hezbollah». Mais toute son activité et celle de son pays sur la scène régionale prend soin de rester sous la coupe de l’Arabie saoudite.
Chaque fois que les EAU payent un dinar aux partis libanais qu’ils soutiennent, ils en informent les saoudiens.
Al-Akhbar estime que la plus importante des trois visites est celle de M. Rayyachi. D’autant qu’elle était secrète. Elle pourrait très bien s’inscrire dans le cadre du renforcement des sanctions contre l’Iran qui connaitront une nouvelle vague à partir du mois de novembre prochain. D’autant qu’elle comprend entre autre l’inscription des certains sociétés et d’homme d’affaires libanais sur la liste terroriste.
Alors que les EAU propagent leurs prévisions que les jours prochains seront difficiles, ils œuvrent en même temps pour former un rassemblement arabe qui puisse être le partenaire dans l’avenir de la Syrie, sur les plans économique et politique. Tout en admettant que le président Bachar al-Assad va rester au pouvoir.