Selon l’AFP, les miliciens jihadistes takfiristes de la province d’Idleb ne montrent aucun signe de retrait de la future zone tampon démilitarisée dans le nord-ouest syrien, alors que le retrait de leurs équipements lourds n’a été aussi que partiel, selon Sputnik.
Plus est-il des tirs au mortier meurtriers depuis cette zone en direction d’une position militaire à Jourine, dans le nord de (la province voisine) de Hama, ont tué le samedi soir deux soldats, selon l’OSDH.
Sachant que l’une échéance clé censée sceller leur départ a été fixé pour le lundi 15 octobre, lors du sommet russo-turc organisé à Sotchi pour éviter un assaut de l’armée syrienne dans la province d’Idleb.
Celle-ci est occupée a plus de 60% par Hayat Tahrir al-Cham (HTC), la coalition de milices proches d’Al-Qaïda, laquelle contrôle avec le Parti islamique du Turkestan (TIP) et Houras al-Din plus des deux tiers de la future zone tampon. En forme de fer à cheval, prévue aux limites de la province d’Idleb et dans des secteurs voisins des provinces d’Alep, Hama et Lattaquié, elle devrait être démilitarisée selon l’accord.
A cette fin, ce dernier prévoyait deux échéances successives: la première étant le retrait avant le 10 octobre par les insurgés et les jihadistes des armes lourdes des secteurs qui feront partie d’une future « zone démilitarisée » dans la province.
Elle a été respectée, indique l’AFP.
Pas tout-à-fait, assure un interlocuteur de l’agence russe Sputnik. Selon le chef d’une milice chrétienne de la ville de Scalbia, les terroristes armés ont opéré « un retrait partiel » de leur équipement lourd, et non total.
La deuxième partie porte sur le départ d’ici lundi 15 octobre de tous les jihadistes de la future zone tampon.
« Nous n’avons observé aucun retrait des combattants jihadistes des secteurs censés faire partie de la zone tampon », a affirmé l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).
Un correspondant de l’AFP à Idleb a également indiqué qu’aucun des groupes extrémistes n’avait procédé à un mouvement de ses troupes ces derniers jours.
En outre, l’interlocuteur de Sputnik souligne que des terroristes de certains groupes sont toutefois prêts à se réconcilier avec les autorités syriennes.
«Ils ont vu qu’ils étaient trahis par les alliés turcs, américains et ceux des pays du golfe Persique», a-t-il expliqué, sans toutefois préciser de quels terroristes il s’agissait.
A noter que HTC n’a pas réagi à l’accord russo-turc, alors que Houras al-Din l’a publiquement rejeté, avant de procéder toutefois au retrait de ses armes lourdes.
Selon des experts, cités par l’AFP, la deuxième échéance de l’accord russo-turc est la plus difficile à respecter.
Dans un récent rapport du centre de réflexion Omran basé en Turquie, le spécialiste de la Syrie Nawar Oliver qualifie le choix de HTC de se conformer à l’accord comme l’ultime « test ».
« Si HTC fait capoter l’accord, cela peut conduire à l’un des deux scénarios: soit la Turquie et le FNL lancent une offensive militaire contre HTC, soit la Russie saisit l’occasion avec le soutien du régime et ses alliés pour entrer à Idleb », dit-il.
Source: Divers