Depuis la livraison des S-300 russes à l’armée syrienne, une accalmie régnait sur le front des « scénarios chimiques » et autres « False flag » US. Pourtant, il semblerait que les Américains et leurs alliés sont tentés de remettre les compteurs à zéro. Vendredi 12 octobre, la Russie a une nouvelle fois appelé au retrait des « Casques blancs » de Syrie; ces pseudo humanitaires qui comptent à leur actif des mises en scène chimiques fréquentes et partant, une longue carrière en termes de fabrication d’alibis propres à justifier des attaques atlantistes contre l’État syrien.
Que soit dit en passant, vers juillet, certains Casques blancs ont été évacués par l’entremise d’Israël de Deraa pour aller retrouver leurs commanditaires occidentaux en Grande-Bretagne, au Canada et ailleurs alors que d’autres ont été « réintroduits » avec la bénédiction turque à Idlib. La Turquie étant en composition avec la Russie à Idlib, il semble donc que les États-Unis se soient tournés vers Amman pour se fournir un « alibi gazeux » et relancer l’escalade des tensions. Mais l’État syrien est bien alerte.
Le représentant syrien auprès de la Commission onusienne des questions du désarmement et de la sécurité a dénoncé les politiques de la Jordanie envers son pays. Selon lui, Amman est l’hôte des agents secrets de la CIA et de laboratoires d’armes biologiques.
Lors de la première commission consacrée à la coopération internationale pour contrer le commerce et la prolifération des armes légères, qui a eu lieu le 12 octobre, Abdallah Halaq, le représentant de la Syrie, a rétorqué aux accusations proférées contre son pays devant la commission.
Il a affirmé que la Syrie avait toujours la Convention sur les armes chimiques en qualifiant d’inacceptables les allégations de l’Occident sur l’arsenal chimique syrien.
Le représentant syrien a par ailleurs dénoncé l’approche de la Jordanie et précisé :
« Depuis la guerre terroriste en Syrie scénarisée par des pays limitrophes du golfe Persique et leurs alliés, la Jordanie a été le carrefour du trafic d’armes et le foyer de l’exportation du terrorisme à destination de la Syrie. »
« Amman a hébergé des taupes de la CIA et est devenu un terrain d’essai pour les armes biologiques contre la Syrie », a contesté Halaq.
Il a par ailleurs durci le ton contre le Royaume-Uni en raison de son soutien sans merci au terrorisme.
Le 11 septembre, le Centre russe pour la réconciliation des parties en conflit en Syrie, se référant aux informations fournies par le Hezbollah et les habitants de la province d’Idlib a révélé que les terroristes avaient transféré deux bonbonnes contenant une substance toxique à base de chlore à Jisr al-Choghour pour être mis au compte de l’armée gouvernementale syrienne.
Mais pourquoi la Jordanie est-elle tentée par le coup?
Les analystes politiques soulignent de très fortes pressions exercées par les Américains sur le royaume jordanien qui cherche à rouvrir le point de passage d’al-Nassib et à permettre une reprise du transit des marchandises entre deux États, après plus de sept ans d’interruption. Pour les Américains la réouverture de l’autoroute stratégique M5 qui relie le nord au sud de la Syrie et, au-delà, à la Jordanie marquerait le début d’un retour à la normale de l’économie syrienne, en cette période de reconstruction. Un scénario chimique impliquant l’État jordanien pourrait bloquer ce processus de normalisation dont la Syrie et la Jordanie sortiront gagnantes, et ce au grand détriment d’Israël.
Source: PressTV